Vivre avec passion
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Rencontre du 16 mars 2025 avec
Lucille Lescale ![]() Lucille, notre invitée, est psychologue et la responsable éducatrice de quatre foyers d’hébergement, dits de « Septroux » à l’Arche d’Aywaille qui accueille en résidence une vingtaine de personnes adultes en situation de handicap.
Un cinquième foyer se situe à Harzé, accueillant des personnes présentant un spectre de l’autisme sévère et dirigé par une autre responsable. L’Arche d’Aywaille est bien connue des habitants de la région et il n’est pas rare, au cours d’une promenade le long de l’Amblève, de croiser un petit groupe de ses résidents. Et, si après votre promenade vous avez besoin de faire une petite halte, une « Pause », n’hésitez pas à ouvrir la porte du bar à soupe, le nouveau service ouvert par L’Arche (presque à côté du magasin Oxfam). Vous y serez servis par Elise, Camille, Rémi, Eléonore et Romain, le temps d’une petite pause gourmande et d’une petite causette ! Notre société promeut l’image de l’autonomie, l'intelligence, le mérite, l’action, la compétition, la rentabilité, le pouvoir, la réussite et, en ce faisant, s’oppose à l’acceptation de la vulnérabilité de chacun. La vulnérabilité n’a vraiment pas bonne presse. On pourrait donc se demander si les personnes en situation de handicap ont accès au bonheur. Ont-elles un projet de vie qui leur est personnel ? Peuvent-elles accéder à l’accomplissement de leurs désirs ? Mais, valides ou non valides, ne sommes-nous pas tous différents les uns des autres et ne réagissons-nous pas tous de façon différente face à nos limites ? Lucille nous éclairera sur ces questions. Mais elle nous partagera surtout, à partir de son expérience de vie avec les résidents de l’Arche, les notions essentielles de la vie qu’ils peuvent nous rappeler lorsqu’on les rencontre vraiment. Alain Dates suivantes :
13 avril : partage sur la rencontre du 16 mars 25 mai avec comme invitée Marie Henrichs ![]() Comment penser l’homme ?
L'homme du XXIe siècle est en pleine mutation. Comment rester encore pleinement homme quand la technique au service de la médecine ouvre sur des possibles guérisons ou des régénérations toujours plus sophistiquées que reflètent les débats actuels de bioéthique ? L'objectif ultime de l'homme est-il d'être parfaitement autonome et doté d'un maximum de compétences lui permettant d'exercer sa puissance sur les choses ? Qu'en est-il alors de sa fragilité, de sa précarité ? Faut-il, au nom de la compétence et de l'autonomie élevées au rang d'absolus, considérer les vieillards et les personnes affectées par une maladie ou un handicap comme moins humains ? Neuropédiatre et docteur en philosophie, Alain de Broca renverse radicalement cette perspective. Il propose de penser l'homme comme un être appelé à se développer, c'est-à-dire à perdre les enveloppes de sa toute-puissance et de sa volonté d'accumulation. À l'écart de l'idéal d'un individu parfaitement indépendant et maître de lui-même, ce livre invite l'homme à assumer sereinement son interdépendance avec ceux qu'il côtoie. C'est en tissant des relations avec autrui qu'il peut croître en humanité, donner et pardonner. Cet ouvrage appelle à construire une anthropoéthique, une façon d'être humain par l'autre et avec lui. Alain de Broca, Comment passer l'homme, Ed. de l'Atelier Qui protège-t-on ?
La société ou les handicapés ? Nous pouvons voir, en filigrane de l’Histoire, que le positionnement à l’égard des personnes handicapées oscillait, entre la protection de ces dernières et la protection de la société. Bien souvent, force est de constater que c’est la communauté des gens ordinaires qui primait. Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous pouvons affirmer que la volonté de la société à l’égard de ces personnes est de les protéger et de les rendre libres autant que possible. Les textes de lois, les moyens mis en œuvre suffisent à en témoigner. Mais la société cherche-t-elle malgré tout à se protéger de cette frange de la population ? Rien d’explicite, au travers des textes de lois et des volontés politiques, ne va dans ce sens. Pour autant, si le lien avec le passé est ténu, il reste néanmoins véritable et, nous semble-t-il, perceptible dans certains aspects. Leur mise à l’écart dans des établissements, loin de la vie de la cité, reste bien trop souvent d’actualité et nous semble être une certaine réminiscence du passé asilaire. Olivier Carré Source : cliquez ici Ce n’est pas parce qu’ils ne parlent pas qu’ils n’ont rien à dire !
Aussi, peu importe la gravité du handicap, il faut absolument se demander de quelle manière on peut accéder à l’humanité de la personne qui ne parle pas afin de l’autoriser à faire des choix, si petits soient-ils, qui lui permettent de satisfaire à des souhaits, de répondre à des désirs. Olivier Carré (ibid p. 5) Ils donnent des leçons de force ! Ces gens bancals du dehors, bancals du dedans, qui dans leur apparente faiblesse, nous ont donné tellement de leçons de force que le souvenir de leur présence à nos côtés est semblable à un chemin dans la nuit éclairée par une multitude de falots aux lumières vacillantes mais doucereuses. Des flammes qui peuvent éclairer, mais qui peuvent aussi réchauffer l’homme errant pour peu qu’il veuille bien s’en approcher, en douceur pour ne pas risquer de les étouffer. Olivier Carré (ibid p. 9) Quelques témoignages
Quant à moi, c’est bien simple, Marion m’a transformée. Ce sont toutes mes valeurs qui ont été bouleversées. Avoir de l’argent, une position sociale, tout ce dont j’étais si fière ne compte plus. Je me moque que certaines de nos relations se soient détournées de nous parce que la présence de notre fille les gênait – l’une de mes ex-amies a même osé me dire qu’elle nous plaignait d’avoir une enfant handicapée ! Avec Marion, j’ai appris le sens des priorités. Un “Je t’aime, maman” prononcé maladroitement, un petit exercice qu’elle réussit après dix échecs, la voir jouer heureuse dans le jardin avec son frère ou sa sœur…voilà ce qui compte ! Je suis devenue quelqu’un de meilleur, de plus profond, et ça, c’est à Marion que je le dois. La maman de Marion J’ai un lien très fort avec ma petite sœur Mathilde. Un lien très particulier nous connecte, un lien presque maternel. On a forcément une relation très différente de celle que je pourrais avoir avec elle si elle n’était pas handicapée mais au final, je n’échangerais cette relation pour rien au monde. Mathilde est attentive à chaque détail, me donne une tonne d’amour à chaque fois que je la vois. C’est la seule personne au monde à remarquer quand j’ai coupé mes cheveux d’un demi-centimètre ou quand j’utilise un nouveau mascara. C’est la personne la plus courageuse que je connaisse, en fait, je pense que c’est un peu mon modèle. Elle m’apprend à apprécier chaque instant même les plus anodins, elle m’apprend à relativiser, à être optimiste et à regarder autour de soi pour profiter au mieux de ce que l’on a la chance d’avoir. Eléonore, 23 ans Une soeur : Sœur d’une petite puce trisomique 21, je dois dire que (bien que tout à fait consciente du handicap lui-même), je n’ai jamais fait la différence entre ma sœur et n’importe quelle autre petite fille du même âge mental qu’elle. Un enfant handicapé a conscience d’énormément de choses et joue sur une très vaste palette d’émotions et de moyens de communication. Il s’agit juste de prendre le temps de chercher à le comprendre, ses modes d’expression étant souvent très différents des autres. Je l’ai perdue il y a moins de 6 mois, et c’est une blessure béante très difficile à digérer. Quel mot tu préfères utiliser : déficience intellectuelle ou handicap mental ? « Je préfère déficience intellectuelle, je me sens plus à l’aise. Parce que le handicap mental, pour moi c’est un mot blessant. Je n’aime pas le mot « handicap », je préfère qu’on dise « différent ». Anonyme Souvent les gens nous rejettent parce qu’ils ont peur ou simplement parce qu’on est différent. Nous n’y pouvons rien si nous sommes comme cela. Certains nous regardent de travers. Parfois nous les entendons rire derrière notre dos ou nous injurier. Mais lorsque des personnes font l’effort de nous rencontrer, de découvrir notre monde, bien souvent elles changent et nous acceptent comme des êtres humains à part entière. Anonyme https://www.plateformeannoncehandicap.be/professionnel/handicap-societe/peut-vivre-heureux-avec-un-handicap/ Le bonheur imparfait Je suis handicapé léger J’ai eu de gros problèmes de scolarité J’ai donc été dans une école spécialisée Apprendre à lire, écrire, et à compter. J’ai plus tard été orienté Vers le travail en C.A.T. Où je produis toute la journée Pour me payer de quoi manger. [...] Parfois vous me confondez avec les fous Cela traduit votre ignorance Pourtant je ne suis pas moins que vous Et ne demande que respect et tolérance. Être handicapé, c’est avoir moins de liberté. Je suis peut-être juste un peu limité Mais Je ne suis pas malade, ni contagieux, J’ai deux bras, dix doigts, et une tête Même lire et écrire, je le peux Et parler davantage que les personnes muettes. J’ai peut-être parfois du mal à m’exprimer Et si tu m’aidais à trouver les bons mots Tu te rendrais compte que j’ai des idées Que j’ai aussi un cœur, une âme et un cerveau… Véronique P. http://remue.net/PR/LDH_2004.html ![]() Mon fils,
ce petit héros David, tu vas bientôt avoir 7 ans. L’âge de raison, soi-disant, car ton handicap n’est pas raisonnable ! Ce sera le lendemain de mon 46ème anniversaire, car tu es pour moi un cadeau, un peu décalé dans le temps et la manière, mais le plus beau cadeau que ta maman m’ait fait au même titre que chacun de tes frères. Je constate avec bonheur tes progrès. À ton rythme bien sûr, c’est-à-dire au ralenti. Comme dans les émissions de sport dont je suis un passionné, lorsqu’il s’agit de mettre en valeur les meilleures actions ou les plus grands exploits ! C’est normal puisque tu es un petit héros du quotidien, un athlète de la vie, un champion de l’amour. Le plus important est que nous pouvons communiquer un peu mieux. Depuis quelque temps, tu fais même preuve d’humour. Lorsque tu me demandes qui je suis ou si je suis ton papa pour la 8152ème fois, je te réponds parfois que non et tu sais t’en amuser. Et si j’ajoute que je suis ta chaussette, ton nez ou ton ballon, tu me corriges en douceur et avec le sourire. La fête que tu me réserves à chacun de mes retours à la maison est mon principal atout pour laisser derrière moi tout ce qui ne compte pas, tout ce qui est secondaire ou relatif. Ton sourire est toujours immense. Ton regard souvent fuyant. Ton visage magnifique. Tes couches à changer. Ton humeur généralement agréable. Tes demandes aussi répétitives qu’épuisantes. Ta douceur irrésistible. Tes colères éphémères. Ta bonne volonté évidente. Tes bêtises innombrables. Ton courage émérite. Tes échecs récurrents et navrants. Mais surtout et plus que tout, ton amour est proprement bouleversant ! Extrait du livre Mon fils, ce petit héros, de Philippe Idiartegaray, Ed. Salvator On peut juger la grandeur d'une société
à la façon dont les personnes considérées comme faibles sont traitées... La bonté ne s’apprend pas dans les livres. Elle se révèle comme la langue maternelle des plus simples, des plus petits et des plus humbles : c’est d’eux qu’on peut l’apprendre. Leur vie est une école.
Raphaël Buyse, Rikiki Tutti, DDB, p.162-163 Le désir, la parole et la liberté
Comme chacun de nous, la personne handicapée est un être de désir, de parole et de liberté, mais ces trois mots, qui définissent l’existence humaine, s’inscrivent pour elle dans des limites qui ne sont pas temporaires, mais structurelles. Du coup, les moments les plus simples de la vie sont inévitablement marqués par le manque ; le désir trébuche, la parole est courte ou absente, la liberté fort réduite. Et pourtant, du fait même de ces manques, le désir, la parole et la liberté n’en sont pas moins forts et souvent extrêmes. Daniel Hubert https://shs.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2009-HS-page-111?lang=fr Une place particulière pour chacun
dans un bouquet de diversité Il faudrait en finir avec cette idée d'une personne handicapée protégée, prise en compte ou prise en charge, mais qui ne posséderait pas, en elle-même les clés de son évolution émancipatrice... L'épreuve fondamentale de l'autre dans sa différence est une rencontre permanente. Quand je pense à l'autre dans sa différence, je n'ai aucune image spécifique de handicap dans ma tête... L'enfant, la personne handicapée vous oblige à voir ce qui ne s'inscrit pas dans la norme. Là où les responsables souhaiteraient les mouvements d'un seul cœur, ils ne peuvent offrir qu'une place particulière dans un bouquet de diversité. Charles Gardou, "Professionnels auprès des personnes handicapées", Eres Oser demander
Etre humain, c’est toujours faire alliance, entrer dans une rencontre. Oser demander nous fait entrer dans l’essentiel de la vie qui est d’être en relation. Oser demander, c’est décider de sortir de l’illusion qu’on se fait sur soi-même et devenir ce que nous sommes en vérité, des êtres interdépendants… L’audace débouche alors sur des échanges qui renforcent les liens : « Je te demande, tu m’aides, et demain je serai là pour toi si tu as besoin. » Demander, c’est faire exister l’autre… Raphaël Buyse, Rikiki Tutti, DDB, p.164-165. Merveille du toucher Merveille de la peau, lisière de l’âme. Porte du soi. Entrée privilégiée de l’intériorité. « Ca m’a touché », dit-on souvent quand la vie nous surprend. Si on peut voir sans être vu, si on peut parler sans être entendu, on ne peut pas toucher sans être touché soi-même. Au cœur. [...] Et ce n’est pas qu’une question de mains ! Il y a des regards qui touchent, émeuvent… Toucher, se laisser toucher : sans imposer, sans s’imposer. Sans retenir. Jamais pour « mettre la main sur », jamais pour annexer. Toucher pour faire ex-ister. Dans le juste toucher, quelqu’il soit, la distance entre les êtres se réduit sans cependant être gommée. Raphaël Buyse, Rikiki Tutti, DDB, p.166-168. ![]() Chaque être est doué d'un don qui lui permet d'être un soutien, une consolation ou une lumière pour les autres ; mais aussi d'une faille, d'une fêlure, d'une fragilité, qui réclame l'aide d'autrui.
Frédéric Lenoir, L’âme du monde Alors,
autour de la table de l’auberge, dans l’évidence du pain rompu, l’envie vous prend de vivre en ouvrant les yeux. Marc Dugardin, Une parenthèse pour le vent, p. 43. La vie déchirée, bouleversée et qui nous fait face
nous oblige à entendre des questions radicales Dans ce qu’elle est, dans ce qu’elle devient, la personne handicapée nous envoie plusieurs messages. Si sa parole est souvent limitée, elle nous dit qu’il y a bien d’autres paroles que les mots. Si ses gestes n’ont pas cette cohérence à laquelle nous sommes habitués, elle nous dit que le corps est beaucoup plus grand que les limites qu’il révèle. Si elle nous dit qu’elle ne guérira jamais en son corps et son esprit, elle nous dit aussi que le cœur ouvre malgré tout des perspectives insoupçonnées. Cette vie déchirée, bouleversée et qui nous fait face nous oblige à entendre des questions radicales : qu’est-ce qu’un humain ? qu’est-ce que vivre ? qui est Dieu ? où est Dieu ? Daniel Hubert https://shs.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2009-HS-page-111?lang=fr Sa joie ?
Que chacun devienne ce qu’il est Lorsque Jésus s’approche, il apprivoise, et doucement se met à parler la langue de l’autre, en allant le rejoindre dans ce qu’il a de plus intime. Il libère le désir le plus profond qu’il peut y avoir en nous. Il autorise la vie en l’homme. Rien de biaisé chez lui : il ne vient pas à la rencontre de l’homme pour en faire quelqu’un d’autre. Il vient à la rencontre de l’humanité pour la conduire à elle-même. Sa joie ? Que chacun devienne ce qu’il est. Mais surtout pas un autre. En mémoire de celui qui est « venu chez les siens », il nous revient d’aller à la rencontre des autres, là où ils sont. A ceux qui manquent, il aura –par nous – quelque chose à donner. A travers nos bienveillances, chacun existera pour lui comme s’il était le seul. Raphaël Buyse, Rikiki Tutti, DDB, p.150-151. Libérer les gens de leurs préjugés
Lors de sa prédication itinérante, Jésus rencontre des gens oubliés de Dieu et des hommes, il écoute leur besoins et désirs, réconfortant leur cœur et éclairant leur vie. Il ne cherche pas à libérer les gens de leurs maladies et de leurs handicaps, mais surtout des préjugés, de la discrimination, de l’oppression, de toute la culpabilité qui a rendu leur existence misérable et précaire. Youri Martini Sarah se dresse et me foudroie du regard : « J’en ai marre d’être ton projet de solidarité », lance-t-elle. Je la regarde médusée et je me demande : « Est-ce vraiment tout ce que nous avons en Église à offrir aux personnes en situation de handicap : être l’objet d’une action solidaire ? » Talitha Cooreman-Guitin, Catéchèse et théologies du handicap, Ouvrir des chemins d’amitié au-delà des barrières de la déficience p.38 ![]() À ma connaissance, il n’y a qu’un seul artiste ayant représenté des Mages porteurs
de trisomie : l’artiste Rauf Mamedov. Sommes-nous sûrs, pour autant, qu’il n’y ait pas eu de personnes trisomiques – ou atteintes d’une autre déficience – parmi ceux qui représentent, selon la Tradition, toutes les Nations et tous les âges ? Talitha Cooreman-Guitin |
![]() Mon handicap
Grégoire Mon handicap c’est pas mes jambes Même si je boite même si elles tremblent Et ce n’est pas mon corps trop lourd Qui n’bouge pas quand d’autres courent Mon handicap c’est pas mes yeux Qui ne voient pas ton beau ciel bleu C’est pas les murs de mon silence C’est pas mes journées d’espérance Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap Ce sont tes mots comme différence Comme anormal Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap ce sont tes mots C’est ce que tu penses et qui m'fait mal Mon handicap c’est pas d’ma faute Pas mon fauteuil ma chaise haute C’est pas ma tête quand elle délire c’est pas ce que je peux pas dire Mon handicap c’est pas mes doigts Qui n’écrivent plus qui ne touchent pas C’est pas ma faim ni mon salaire Et pas non plus de quoi j’ai l’air Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap Ce sont tes mots comme différence Comme anormal Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap ce sont tes mots C’est ce que tu penses et qui m'fait mal Mon handicap c’est pas l’envie D’avoir un jour voulu ta vie Et ça n’est surtout pas mon monde Qui ne sera jamais ton monde Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap Ce sont tes mots comme différence Comme anormal Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap ce sont tes mots C’est ce que tu penses Et qui fait mal mal mal mal mal mal mal Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap Ce sont tes mots comme différence Comme anormal Mon handicap c’est ton cerveau Mon handicap ce sont tes mots C’est ce que tu penses et qui m’fait mal Qui me fait mal https://www.youtube.com/watch?v=AXhiTW9984g https://www.facebook.com/watch/?v=323215811886653 La Différence
Pour chacun une bouche deux yeux deux mains deux jambes Rien ne ressemble plus à un homme qu’un autre homme Alors entre la bouche qui blesse et la bouche qui console entre les yeux qui condamnent et les yeux qui éclairent entre les mains qui donnent et les mains qui dépouillent entre le pas sans trace et les pas qui nous guident où est la différence la mystérieuse différence ? Jean-Pierre Siméon https://jo.ugsel-bretagne.org/wp-content/uploads/2021/04/Po%C3%A9sies-La-diff%C3%A9rence.pdf ![]() Le pot fêlé
Une vieille femme possède deux pots, chacun suspendu au bout d’une perche qu’elle transporte sur son épaule pour aller chercher de l’eau. À la fin de sa longue marche, du puits vers la maison, l’un des deux pots, fêlé, n’est plus qu’à moitié rempli d’eau. Le pot intact est très fier de lui. Le pauvre pot fêlé, lui, a honte de son imperfection, triste de ne pouvoir faire que la moitié de son travail. Au bout de deux années, il s’adresse à la vieille dame, alors qu’ils sont près du puits. « J’ai honte, car ma fêlure laisse l’eau goutter tout le long du chemin. » La vieille dame sourit. « As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin, alors qu’il n’y en a pas de l’autre côté ? Comme j’ai toujours su ta fêlure, j’ai semé des graines de ton côté du chemin. Chaque jour sur le chemin du retour tu les as arrosées. Pendant deux ans, grâce à toi, j’ai cueilli de superbes fleurs pour décorer ma table. » D’après Frédéric Lenoir, L’âme du monde. |
Contacts :
Alain HENRY de HASSONVILLE et Jacqueline CALEMBERT
04/344.48.81
[email protected]
Charles REUL
04/380.39.11
[email protected]
Joëlle ROIDEAUX
joelle.roideaux@hotmail.com
Franz HINDRYCKX
franz.hindryckx@skynet.be
Pierre-Charles LIGOT
[email protected]
Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.
Voir le document qui est à l'origine des "Dimanches du Houmier"
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Nous sommes quelques personnes désireuses de créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société sont mises en dialogue avec les évangiles, les événements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat d'écoute et d'échange.
Une forme de célébration qui nous ressource, une halte offerte 4 ou 5 fois au fil de l’année.
Nous nous adressons principalement aux jeunes adultes de 25 à 40 ans.
Pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert, en quête... et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
Alain HENRY de HASSONVILLE, Charles REUL, Franz HINDRYCKX,
Jacqueline CALEMBERT, Jean DEWANDRE, Joëlle ROIDEAUX, Pierre-Charles LIGOT
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