Vivre avec passion
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Rencontre du 15 septembre 2024 avec
Dominique Servais Vers un NOUS toujours plus grandAvec un oncle spécialiste du Leica à Liège, la voie de Dominique était toute tracée : il entreprendra une formation en photographie à l’ICADI. C’était sans compter sur une rencontre, celle d’Annie avec laquelle il va s’ouvre à un autre univers.
Pour lui faire plaisir il avait accepté de l’accompagner à une sérier de conférence donnée à l’abbaye de Val Dieu. Que ne fait-on pas quand on est amoureux ! Là, le futur photographe a été plongé dans un curieux bain révélateur. Comme sur le papier photo plongé dans la cuvette, une image claire et forte lui est apparue. "Si c’est ça la foi chrétienne, ça vaut le coup de s’y engager !" Je ne sais pas combien de temps il a pris avant de se décider, toujours est-il qu’au lieu d’une formation en photographie, il a entrepris une formation en théologie et est devenu prof de religion ! Aujourd’hui, pensionné, il est engagé comme bénévole au service diocésain de la pastorale des migrants, à Caritas et à la commission Justice et paix. Il est aussi responsable de la fraternité laïque franciscaine. Mais la passion de la photographie ne l’a jamais quittée. Avec Annie, il part à la rencontre de personnes d’univers très différents : des victimes des inondations, des immigrés, des familles, des personnes tatouées… que chacun peut visionner lors des expositions de photos en des lieux divers. Lors de la rencontre, il nous montrera quelques photos de l’exposition « Vers un NOUS toujours plus grand » et nous parlera de ces hommes et de ces femmes qui ont construit et construisent encore notre pays, nos villages et nos villes… ils colorent notre vie et l’enrichissent de leurs différences… Ces photos et les textes qui les accompagnent nous parleront de leur histoire, leur parcours, leurs difficultés et leurs espoirs. Alain Dates suivantes : 20 octobre : partage sur la rencontre avec Dominique Servais 17 novembre : 15 décembre : partage sur la rencontre du 17 novembre Vers un monde
toujours plus grand Le pape craint que nous nous laissions entraîner "dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste" (Fratelli tutti 35) Son message appelle à regarder plus loin que la limite de notre ego pour conjuguer nos relations en un ‘nous’ toujours plus large. Répercuter un tel appel au sein de nos communautés et dans notre société, et l’appliquer notamment à la vie de nos quartiers ou à la question migratoire, constitue un vrai défi. Exacerbée par des discours qui dégagent les premiers fumets d’une campagne électorale, l’opinion publique semble peu disposée à recevoir un tel appel à vivre la culture de l’accueil et de la rencontre. De fait, on nous incite à traiter les personnes socialement différentes ou issues de la migration, de façon impersonnelle. Nous pouvons ainsi les tenir à l’écart en leur apposant la dénomination indifférente du "eux… ou ils". Nous nous persuadons ainsi qu’ils appartiennent à un autre monde, en tout cas pas le nôtre. Certains expliquent alors avec un docte et cynique assurance qu’il faut à tout prix les empêcher d’entrer "chez nous", et s’ils y sont, pouvoir les en expulser. Bien sûr les questions sont complexes. C’est pourquoi, nous ne pouvons accepter de substituer à l’analyse du réel des postures idéologiques, qu’elles soient naïvement mondialistes ou aussi naïvement nationalistes. La question de la gestion des flux migratoires et de l’accueil des personnes migrantes et réfugiées, si elle réclame un traitement humanitaire, a aussi besoin d’une réflexion et d’une action politiques de grande envergure, tant sur le plan national, qu’européen et mondial. Cet engagement a partie liée à notre foi au Christ. Lui qui est venu dans une société profondément clivée par des catégories du pur et de l’impur, du citoyen et de l’étranger... Autant de clivages faisant obstacle à la rencontre et la fraternité universelle. [...] Face aux discours envahissants qui incitent à adopter des postures de rejet, d’intolérance et de replis égoïstes, la fidélité au Christ nous engage à témoigner activement de la fraternité universelle et à vivre l’amitié sociale concrète à l’égard de tous ceux et celles qui partagent nos espaces de vie. Jean-Luc Brunin, évêque du Havre https://www.lehavre.catholique.fr/wp-content/uploads/2021/09/journ%C3%A9e-du-migrant-et-du-r%C3%A9fugi%C3%A9-vers-un-nous-plus-grand.pdf Ils apportent à notre société
leurs richesses humaines Ce ne sont pas seulement des individus qui émigrent, ce sont des personnes en relation avec d’autres et portées par une solidarité. Elles apportent à notre société leurs richesses humaines et leur capacité de former des liens nouveaux, car elles cherchent à vivre une nouvelle vie. Les différences culturelles éclairent notre civilisation et lui donnent de nouvelles potentialités. Face à l’individualisme occidental et au repli sur soi, les migrants apportent courage, solidarité, affection, fécondité, foi, jeunesse et force de vie. Ils apportent aussi des blessures, des souffrances, des précarités, des expériences d’exploitation et des problèmes multiples. Cela ne va pas sans difficulté, sans agressivité ni sans méfiance. Mais cela contribue aussi à créer dans notre société un nouvel équilibre de vie. Jean-Pierre Delville, évêque de Liège Me viennent à l'esprit les mots d'un célèbre discours de Martin Luther King, lorsqu'il dit : "Nous avons appris à voler comme les oiseaux, à nager comme les poissons, mais nous n'avons pas encore appris l'art simple de vivre ensemble comme des frères". (Martin Luther King, Discours lors de la remise du Prix Nobel de la Paix, 11 décembre 1964).
C'est exactement cela. Alors, nous nous demandons : comment pouvons-nous, concrètement, faire renaître l'art d'une coexistence qui soit vraiment humaine? Pape François https://www.osservatoreromano.va/fr/news/2024-05/fra-021/comme-des-freres-temoins-de-paix-sur-une-planete-en-flammes.html Nous sommes tous des migrants,
de mystérieux voyageurs de l’espace Jean-Luc PARANT, poète Nous sommes tous des migrants, nos yeux qui s’ouvrent pour voir sans que personne ne sente ce qu’ils touchent, ce qu’ils recouvrent, ce qu’ils embrassent alors qu’ils enveloppent en s’ouvrant l’espace le plus grand et le plus démesuré sont aussi magiques que le soleil dans le ciel qui n’est jamais plus gros qu’eux entre nos doigts. Nous existons pour avancer, pour marcher, pour nous déplacer, pour changer de lieu à chaque pas, pour que le monde soit vu au moins une fois à partir de nos yeux et qu’il puisse se rendre visible de notre propre angle de vue, de cet endroit unique que rien ne peut remplacer. Nous existons pour que le monde lui aussi existe tout entier et qu’il ne reste pas en partie dans l’obscurité, invisible et inconnu. Nous sommes arrivés ici pour l’illuminer, pour le découvrir et ouvrir nos yeux sur lui, car nos yeux sont le seul endroit d’où le monde est vu comme nulle part au monde. Jean-Luc Parant « Nous sommes tous des migrants », Ed. l’Atelier contemporain, 2019 "Tu aimeras l’étranger comme toi-même,
car tu as été étranger en terre d’Égypte." Lévitique 19,34 Où veux-tu que nous trouvions du pain pour tous ?
Devant les foules de migrants qui viennent jusqu'à nous, nous sommes comme les disciples : "Où veux-tu que nous trouvions du pain pour tous ?" Et nous sommes tentés de renvoyer les foules chez elles. Nous n’avons pas les moyens. Puis, si nous sommes honnêtes, nous acceptons de reconnaître que nous avons quand même 5 pains d’orge et deux poissons. Des moyens dérisoires certes mais qui peuvent contribuer à nourrir quelques personnes quand même et donc à chasser de notre pays quelques personnes de moins… Nous ne sommes pas Jésus, et nul d’entre nous ne nourrira 5000 hommes avec deux poissons et 5 pains. Mais en passant par lui, note cœur s’ouvrira à la détresse des hommes et ensemble nous trouverons les moyens. Christine Fontaine http://www.dieumaintenant.com/ordinaire17b.html Alors,
autour de la table de l’auberge, dans l’évidence du pain rompu, l’envie vous prend de vivre en ouvrant les yeux. Marc Dugardin, Une parenthèse pour le vent, p. 43. |
Réfugié
Julien Clerc Réfugié tu as tous les droits Marcher à quatre pattes Ou au pas de l'oie Réfugié tu n'as plus de loi Plus de terre ou de combat Avoir des droits, avoir un toit Essayons un jour l'amour Le jour où chez nous tu seras chez toi Réfugié, réfugié Nous sommes tous, tous, tous Des réfugiés Bien sûr on peut t'oublier Renoncer même au passé Et abolir la mémoire Comme on ferme un livre d'histoire Avoir des droits, avoir un toit Essayons un jour l'amour Le jour où chez nous tu seras chez toi Réfugié, réfugié Nous sommes tous, tous, tous Des réfugiés Hiver, printemps, automne, été Nous sommes tous des réfugiés Sur cette Terre qui est notre Terre Qu'il faudra bien un jour partager Avoir des droits, avoir un toit Essayons un jour l'amour Le jour où chez nous tu seras chez toi Réfugié, réfugié Nous sommes tous, tous, tous Des réfugiés Nous sommes tous, tous, tous Des réfugiés Pour écouter : https://www.youtube.com/watch?v=8l7b8uEFlMY Erri De Luca
"La nouvelle ère migratoire est incomparablement plus dangereuse que les précédentes" Pour Erri De Luca, les conditions de transport dans lesquelles voyagent les migrants aujourd'hui "sont les pires conditions de transport de l’histoire humaine". Il les compare à celle des esclaves d’Amérique : "Ils étaient de la marchandise qui était vendue à la consigne, donc il fallait la faire débarquer dans des conditions acceptables. Les migrants, par contre, payent leur billet de passage avant. Donc ils sont de la marchandise qui peut être jetée à la mer, renvoyée, annulée..." L’écrivain, se penche sur la terminologie des médias et des responsables politiques qui parlent de "vagues migratoires" : "je dénonce le mot vague. (…) La terre ferme doit se défendre des vagues, mettre des obstacles, empêcher d’être envahie par les vagues, donc il ne s’agit pas de vague, c’est faux ! Il s’agit d’un flux, ce sont des flux migratoires ! Et les flux ne peuvent pas être étranglés, c’est un phénomène qui ne peut pas être réglé par des digues, ni par des murs, ni par des fils barbelés" https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/hors-champs/erri-de-luca-2-2-la-crise-migratoire-les-migrants-voyagent-aujourd-hui-dans-les-pires-conditions-de-transport-de-l-histoire-humaine-5146120 Geneviève Damas :
"La crise des migrants nous oblige à nous interroger" On déplore, mais déplorer n’est pas assez : nous ne pouvons pas continuer comme cela, acheter des GSM fabriqués avec du minerai qui alimente la misère et la guerre au Congo, laisser des mafias s’enrichir sur le dos des migrants, fermer les yeux sur ces gens qui, chez nous, travaillent dans des conditions indignes et quelque part enrichissent notre PIB, ni sur ces multinationales qui exploitent le gaz ou le pétrole en graissant la patte à des dictatures. Ne nous voilons pas la face, nous sommes aussi redevables à l’Afrique qui nous a enrichis. Nous sommes les héritiers d’une dette morale. L’Echo. 1er juin 2017 https://www.lecho.be/culture/litterature/genevieve-damas-la-crise-des-migrants-nous-oblige-a-nous-interroger/9899896.html Ils se prénomment Ghaliba, Luz, Mirwais, Yilmaz, Tseing, Saadawiy, Ahmed… Ils viennent de Syrie, du Kurdistan turc, d’Afghanistan, d’Irak, d’Égypte, du Tibet, du Bangladesh, de Colombie, du Vénézuela, du Nigeria, de Géorgie, d’Ukraine… Ce sont des sage-femmes, chercheurs, ingénieurs, peintres en bâtiment, écrivains, désormais maçons, femmes de ménage, plongeurs…
Eux s’appellent exilés. Les autorités les nomment migrants. Paradis perdu et chaos à venir ?
Hervé Lebras La théorie du grand remplacement, qu’elle vienne d’Enoch Powell, de Renaud Camus, d’Éric Zemmour ou de la comparaison avec l’Empire romain, se construit toujours sur le même double attelage imaginaire : la sortie du paradis perdu et l’imminence consécutive du chaos. Avant l’immigration, l’Occident aurait été un espace ethniquement homogène et culturellement harmonieux, une population « pure » dans son essence, non-altérée par le métissage et maîtresse de son destin. Or, elle aurait été brutalement tirée hors de son paradis, sorte d’état de nature de l’identité, par les vagues migratoires successives – comme l’Empire romain, qui, après avoir obtenu sa Pax Romana, aurait été dépecé par les barbares. Puisque la société contemporaine se décompose maintenant, d’après les « grands-remplacistes », en communautés rivales, la guerre de tous contre tous menace et le spectre du chaos est inévitable, "tragique et insoluble", déclarait alors Powell. Quand l’ancien député britannique disait : "Comme les Romains, je vois confusément" "le Tibre écumant de sang", Éric Zemmour déclare que la Seine-Saint-Denis, "c’est le Kosovo de la France". Une question reste, en écoutant Zemmour. À force de répéter leurs violentes prophéties parlant de choc des civilisations, d’éclatement de la société multiculturelle et d’incompatibilité entre les populations, les cassandres d’hier et d’aujourd’hui n’attisent-elles pas ce feu… qu’elles se promettent d’éteindre ? Il n'y a pas de grand remplacementHervé Le Bras https://www.philomag.com/articles/dou-vient-le-terme-grand-remplacement Migrants
En 2020, 281 millions de personnes ont quitté leur pays d'origine, ce qui représente 3,6 % de la population mondiale. 48 % d'entre elles étaient des femmes et des filles, 74 % d'entre elles avaient entre 20 et 64 ans, ce qui correspond à peu près à l'âge d'activité professionnelle. Contrairement à la croyance populaire, la plupart des « migrants internationaux » ne quittent pas les pays pauvres pour les pays riches. Environ la moitié d'entre eux se déplacent entre pays en développement, et encore, principalement dans leur propre région. Un nombre bien plus important encore – quelque 750 millions – ont migré à l'intérieur de leur propre pays. Une autre partie migre entre pays riches. Par exemple, en Belgique, 75 % des personnes de nationalité étrangère viennent d'autres pays européens. La plupart des « migrants » quittent volontairement leur lieu de résidence. Ils cherchent un autre emploi ou de meilleures perspectives de vie, mais l'amour, un climat plus agréable ou une culture attrayante peuvent aussi être un motif. En ce sens, les Belges qui partent à l'étranger pour une raison ou une autre – qu'elle soit temporaire ou non – font également partie de ces migrants. Actuellement, environ 500 000 Belges vivent à l'étranger. Le plus grand groupe de personnes déplacées de force est constitué de 48 millions de personnes déplacées dans leur propre pays. En outre, à la mi-2021, le Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) comptait 26,6 millions de réfugiés sous sa responsabilité, tandis que 4,4 millions de personnes demandaient l'asile dans un autre pays. Un fait marquant : 86 % de tous les réfugiés sont accueillis dans des pays en développement et 73 % par des voisins immédiats. 68 % d'entre eux proviennent de 5 pays seulement : Syrie, Venezuela, Afghanistan, Sud-Soudan et Myanmar. https://diplomatie.belgium.be/fr/politique/themes-politiques/sous-la-loupe/la-belgique-fait-de-la-migration-un-phenomene-positif |
Contacts :
Alain et Jacqueline HENRY de HASSONVILLE
04/344.48.81
[email protected]
Charles REUL
04/380.39.11
[email protected]
Joëlle ROIDEAUX
joelle.roideaux@hotmail.com
Franz HINDRYCKX
franz.hindryckx@skynet.be
Pierre-Charles LIGOT
[email protected]
Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.
Voir le document qui est à l'origine des "Dimanches du Houmier"
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Nous sommes quelques personnes désireuses de créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société sont mises en dialogue avec les évangiles, les événements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat d'écoute et d'échange.
Une forme de célébration qui nous ressource, une halte offerte 4 ou 5 fois au fil de l’année.
Nous nous adressons principalement aux jeunes adultes de 25 à 40 ans.
Pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert, en quête... et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
Alain HENRY de HASSONVILLE, Charles REUL, Franz HINDRYCKX,
Jacqueline CALEMBERT, Jean DEWANDRE, Joëlle ROIDEAUX, Pierre-Charles LIGOT
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