Nous sommes des marcheursRencontre du dimanche 19 novembre 2017, de 10h15 à 12h
En quête de... Pour nourrir la réflexion vous trouverez ci-dessous des textes sélectionnés par l'équipe qui a préparé la rencontre. Il y en a beaucoup, c'est le reflet des sensibilités différentes au sein de l'équipe. |
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lire le texte :
Reflet de la rencontre du 19 novembre 2017
Je pensais vous offrir un bouquet mais le bouquet, au fur et à mesure de la matinée, s’est transformé en guide… Un guide du petit Futé, par exemple, auquel nous avons ajouté quelques pages de supplément spirituel car nous avons parlé :
Nous avons parlé :
Il nous indique un chemin, que pas à pas nous emprunterions pour arriver à un sommet : celui qui nous mènerait à plus d’humanité.
Jacqueline
Reflet de la rencontre du 19 novembre 2017
Je pensais vous offrir un bouquet mais le bouquet, au fur et à mesure de la matinée, s’est transformé en guide… Un guide du petit Futé, par exemple, auquel nous avons ajouté quelques pages de supplément spirituel car nous avons parlé :
- de sentier
- de chemin
- de route
- d’autoroute
Nous avons parlé :
- de camionnette,
- d’autobus,
- de rando
- de haltes pour reprendre possession de soi, pour se ressourcer, se rencontrer
- de météo car brouillard, soleil et nuages font partie des conditions qui accompagnent les marcheurs
- de la confiance donnée par l’autre, qui me met en route pour une direction qui m’épanouira
- d’encouragement en début de journée qui rend le trajet plus léger
- de faire route ensemble et pas chacun pour soi
- de résistance face à une société injuste dont on se demande quel avenir elle nous réserve
- de respect car chacun ne marche pas au même rythme et le « trop positif » peut faire trébucher l’autre à jamais
- de courage
- d’harmonie
Il nous indique un chemin, que pas à pas nous emprunterions pour arriver à un sommet : celui qui nous mènerait à plus d’humanité.
Jacqueline
- Le sens est comme le temps, il en vient à chaque instant du nouveau
… Parler de sens pour dire qu’on l’a perdu est aussi bizarre que de prétendre n’avoir plus de temps. Le sens est comme le temps, il en vient à chaque instant du nouveau.
Il est là en abondance, il afflue…
… Chaque geste que tu fais peut t’ouvrir ou te fermer une porte.
Chaque mot que bredouille un inconnu peut être un message à toi adressé...
Christiane Singer, «Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? Livre de poche, 2003, p. 44-45-46
Cliquez ici pour lire l'extrait en entier.
Quand on part voyager et réaliser un film en quête de sens, on commence par où (ou par quoi) ?
Marc de la Ménardière : Pour moi ça a commencé par une chute à la con dans un couloir, une immobilisation, un shoot de documentaires déprimants qui m’ont réveillé brutalement pour me faire ressentir que ma vie de "business développer" à Manhattan, malgré tout le fun qu’elle comportait, n’avait pas trop de sens.
Je ne souhaitais plus être un robot qui court après l’argent, conscient que la définition du bonheur de cette société n’était plus la mienne. J’ai donc commencé par écouter cette petite voix qui me disait : "Es-tu vraiment libre ? … il est temps de sortir de ta zone de confort qui t’étouffe !".
En quête de sens
Film de Marc de la Ménardière et Nathanaël Coste
Cliquez ici pour voir l'extrait en entier.
Marc de la Ménardière : Pour moi ça a commencé par une chute à la con dans un couloir, une immobilisation, un shoot de documentaires déprimants qui m’ont réveillé brutalement pour me faire ressentir que ma vie de "business développer" à Manhattan, malgré tout le fun qu’elle comportait, n’avait pas trop de sens.
Je ne souhaitais plus être un robot qui court après l’argent, conscient que la définition du bonheur de cette société n’était plus la mienne. J’ai donc commencé par écouter cette petite voix qui me disait : "Es-tu vraiment libre ? … il est temps de sortir de ta zone de confort qui t’étouffe !".
En quête de sens
Film de Marc de la Ménardière et Nathanaël Coste
Cliquez ici pour voir l'extrait en entier.
Donner sens à ce qu'on vit
L'homme ne supporte pas de vivre dans l'absurde. Il a un besoin vital de donner un sens à ce qu'il vit. Or, de nos jours, une profonde mutation socio-culturelle bouscule toutes les croyances et exhorte chacun à visiter ses propres convictions, à se poser des questions auxquelles on pensait peut-être avoir trouvé une réponse une fois pour toutes, comme, par exemple : pourquoi croire ou ne pas croire ?
Michel Hubaut
Un monde en quête de sens, éd. du Cerf
L'homme ne supporte pas de vivre dans l'absurde. Il a un besoin vital de donner un sens à ce qu'il vit. Or, de nos jours, une profonde mutation socio-culturelle bouscule toutes les croyances et exhorte chacun à visiter ses propres convictions, à se poser des questions auxquelles on pensait peut-être avoir trouvé une réponse une fois pour toutes, comme, par exemple : pourquoi croire ou ne pas croire ?
Michel Hubaut
Un monde en quête de sens, éd. du Cerf
Où cours-tu ?
"Il est difficile au milieu du brouhaha de notre civilisation qui a le vide et le silence en horreur d'entendre la petite phrase qui, à elle seule, peut faire basculer une vie " Où cours-tu ? " Il y a des fuites qui sauvent la vie : devant un serpent, un tigre, un meurtrier. Il en est qui la coûtent : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun de nous. " Où cours-tu ? " Si au contraire nous faisions halte - ou volte-face -, alors se révélerait l'inattendu : ce que depuis toujours nous recherchons dehors veut naître en nous. "
Christiane Singer, Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
"Il est difficile au milieu du brouhaha de notre civilisation qui a le vide et le silence en horreur d'entendre la petite phrase qui, à elle seule, peut faire basculer une vie " Où cours-tu ? " Il y a des fuites qui sauvent la vie : devant un serpent, un tigre, un meurtrier. Il en est qui la coûtent : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun de nous. " Où cours-tu ? " Si au contraire nous faisions halte - ou volte-face -, alors se révélerait l'inattendu : ce que depuis toujours nous recherchons dehors veut naître en nous. "
Christiane Singer, Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
UN BEAU MATIN
Il n’avait peur de personne
Il n’avait peur de rien
Mais un matin un beau matin
Il croit voir quelque chose
Mais il dit Ce n’est rien
Et il avait raison
Avec sa raison sans nul doute
Ce n’était rien
Mais le matin ce même matin, il croit entendre quelqu’un
Et il ouvrit la porte
Et il la referma en disant Personne
Et il avait raison
Avec sa raison sans nul doute
Il n’y avait personne
Mais soudain il eut peur
Et il comprit qu’il était seul
Mais qu’il n’était pas tout seul
Et c’est alors qu’il vit
Rien en personne devant lui.
Jacques Prévert
Terre et ciel
Théodore Monod
Pour moi, il y a une montagne, la même pour tous, que nous gravissons les uns et les autres par des sentiers différents. Les uns montent par ici, d'autres par-là, mais nous avons tous les uns et les autres, l'ambition ou l'espoir de nous retrouver au sommet, dans la lumière, au-dessus des nuages
Quel message auriez-vous envie de transmettre aux jeunes générations ?
Je leur dirais de conserver une grande curiosité de toute chose. Avoir envie d'apprendre et de savoir. D'apprendre à regarder. Ce n'est pas si simple...
… Je leur dirais également de ne jamais se résigner face au monde qui les entoure. Participer à la vie de groupe pour tenter de l'orienter vers un avenir moins dramatique et moins sanglant est plus jamais que nécessaire. Il ne faut pas se résoudre à l'existence des horreurs. Il ne faut pas dire : "Ce sera toujours comme cela." Non, cela peut changer...
... L'homme moderne redoute le silence car il pressent, confusément, que le silence est une terre de confrontation avec l'essentiel, avec nous-même, avec notre vocation d'homme. Il faut plonger dans le silence comme on s'aventure dans le désert. Il nous faut retrouver le chemin du silence.
Théodore Monod, Terre et ciel, Actes Sud.
La découverte
d'une quête inaccessible
qui peut mener un jour
à une mise en route...
Il était jeune et en recherche d’une vie pleine.
Une rencontre l’a éveillé à une quête inattendue. Il aurait bien aimé s’engager sur cette voie nouvelle, mais n’était pas prêt à y mettre le prix. Il en était attristé.
On peut cependant penser que, suite à cette rencontre, son regard sur ce qu’il avait fait de sa vie et en fera a changé.
Libre traduction
de l'évangile selon Matthieu
Un homme s’approcha : toi qui es savant, dis-moi ce qui est bon et me vaudra une vie pleine ?
Jésus répondit : Pourquoi me demandes-tu ce qui est bon ? Il n’y en a qu’un qui soit bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les règles.
Et l’homme : Lesquelles ?
Jésus précisa : Celles-ci : « Ne tueras pas, n’adultère pas, ne vole pas, ne fais pas de faux témoignages. Respecte ton père et tra mère. » Enfin : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme répondit : Tout cela, je l’ai fait. Que me manque-t-il encore ?
Jésus lui dit : Pour être tout-à-fait accompli, pars, vends tous tes biens et donne l’argent aux pauvres. Tu ramasseras ainsi une fortune dans le ciel. Puis viens et suis-moi.
Ces mots attristèrent le jeune homme, qui s’éloigna. Oui, il avait de nombreuses propriétés. (Mtt 12,16-22)
Il n’avait peur de personne
Il n’avait peur de rien
Mais un matin un beau matin
Il croit voir quelque chose
Mais il dit Ce n’est rien
Et il avait raison
Avec sa raison sans nul doute
Ce n’était rien
Mais le matin ce même matin, il croit entendre quelqu’un
Et il ouvrit la porte
Et il la referma en disant Personne
Et il avait raison
Avec sa raison sans nul doute
Il n’y avait personne
Mais soudain il eut peur
Et il comprit qu’il était seul
Mais qu’il n’était pas tout seul
Et c’est alors qu’il vit
Rien en personne devant lui.
Jacques Prévert
Terre et ciel
Théodore Monod
Pour moi, il y a une montagne, la même pour tous, que nous gravissons les uns et les autres par des sentiers différents. Les uns montent par ici, d'autres par-là, mais nous avons tous les uns et les autres, l'ambition ou l'espoir de nous retrouver au sommet, dans la lumière, au-dessus des nuages
Quel message auriez-vous envie de transmettre aux jeunes générations ?
Je leur dirais de conserver une grande curiosité de toute chose. Avoir envie d'apprendre et de savoir. D'apprendre à regarder. Ce n'est pas si simple...
… Je leur dirais également de ne jamais se résigner face au monde qui les entoure. Participer à la vie de groupe pour tenter de l'orienter vers un avenir moins dramatique et moins sanglant est plus jamais que nécessaire. Il ne faut pas se résoudre à l'existence des horreurs. Il ne faut pas dire : "Ce sera toujours comme cela." Non, cela peut changer...
... L'homme moderne redoute le silence car il pressent, confusément, que le silence est une terre de confrontation avec l'essentiel, avec nous-même, avec notre vocation d'homme. Il faut plonger dans le silence comme on s'aventure dans le désert. Il nous faut retrouver le chemin du silence.
Théodore Monod, Terre et ciel, Actes Sud.
La découverte
d'une quête inaccessible
qui peut mener un jour
à une mise en route...
Il était jeune et en recherche d’une vie pleine.
Une rencontre l’a éveillé à une quête inattendue. Il aurait bien aimé s’engager sur cette voie nouvelle, mais n’était pas prêt à y mettre le prix. Il en était attristé.
On peut cependant penser que, suite à cette rencontre, son regard sur ce qu’il avait fait de sa vie et en fera a changé.
Libre traduction
de l'évangile selon Matthieu
Un homme s’approcha : toi qui es savant, dis-moi ce qui est bon et me vaudra une vie pleine ?
Jésus répondit : Pourquoi me demandes-tu ce qui est bon ? Il n’y en a qu’un qui soit bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les règles.
Et l’homme : Lesquelles ?
Jésus précisa : Celles-ci : « Ne tueras pas, n’adultère pas, ne vole pas, ne fais pas de faux témoignages. Respecte ton père et tra mère. » Enfin : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme répondit : Tout cela, je l’ai fait. Que me manque-t-il encore ?
Jésus lui dit : Pour être tout-à-fait accompli, pars, vends tous tes biens et donne l’argent aux pauvres. Tu ramasseras ainsi une fortune dans le ciel. Puis viens et suis-moi.
Ces mots attristèrent le jeune homme, qui s’éloigna. Oui, il avait de nombreuses propriétés. (Mtt 12,16-22)
Etre au clair
avec soi-même Le fils de mon filleul revient de son école maternelle à Sainte-Walburge. Elle était également fréquentée pas ces deux enfants que le papa, qui avait perdu tout repère, a massacrés dans un geste de désespoir. Le fait divers (quel nom !) a été relaté dans le tout Liège. Evidemment, à l'école, on en a beaucoup parlé aussi. En rentrant, il demande : Mais papa, comment ça se fait... on a dit que les enfants sont allés au ciel, et puis qu'on va les enterrer. Je ne comprends pas ! Et le père : Ah mais tu sais, c'est l'âme, l'esprit qui va au ciel, le corps lui, quand il est mort, il doit être enterré. Puis il me dit : Qu'est-ce que tu veux que je réponde, moi ? En tout cas, maintenant, on évite le sujet. Je lui ai alors dit : Il est vrai que devoir s'expliquer aux enfants par rapport à un sujet pareil, ça demande que l'on soit bien au clair avec soi-même... et il a conclu : Exactement !" P-Ch. L. |
♪ Fatiguée ♪
J'suis fatiguée, fatiguée d'rêver, fatiguée d'fantasmer; je lance mon oreiller par la fenêtre, j'enlève ma jaquette de flanelette, et je redeviens Ginette, celle qui aime trop, celle qui donne trop. Mes rêves me tuent; si ça continue, je vais mourir pour vrai. Moi, la femme forte, la grosse personnalité, j'vais m'en aller. Ça fait longtemps que je suis morte, ça fait longtemps qu'j'ai fermé la porte; j'vais vous montrer une fois pour toutes quelle sorte de sang coule dans mes veines. Comme je cours après le bonheur, j'm'accroche après mes démons et mes peurs; y a-t-il quelqu'un qui peut venir à mon secours, qui entend mon beau discours; les belles paroles, c'est pas pour aujourd'hui, besoin d'un homme qui aime la vie; qui veut danser avec moi, parler avec moi, dormir avec moi et se laver avec moi. Fatiguée de me prendre pour une autre, pendant que d'autres se prennent pour moi; de penser que j'peux sauver la terre, quand j'suis même pas capable de m'sauver moé... J'suis fatiguée. Ginette Reno (Artiste Québécoise) https://www.youtube.com/watch?gl=BE&v=gjnO1ljyKKA Le chêne liège Adossé à un chêne liège, Je descendais quelques arpèges En priant Dieu, Bouddha, que sais-je, Est-ce que tu penses à nous un peu ? Le monde est aux mains de stratèges Costume noir, cravate beige Ou turban blanc comme la neige Qui jouent de bien drôles de jeux. Il y a dans nos attelages Des gens de raison, de courage, Dans tous les camps de tous les âges Dont le seul rêve est d'être heureux. On a dressé des cathédrales, Des flèches à toucher les étoiles, Dit des prières monumentales, Qu'est- ce qu'on pouvait faire de mieux ? Etes-vous là, êtes vous proches Ou trop loin pour entendre nos cloches Ou gardez- vous les mains dans les poches Ou est-ce vos larmes quand il pleut. D'en haut de vos très blanches loges Les voyez- vous qui s'interrogent Millions de fourmis qui pataugent La tête tournée vers les cieux. Sommes-nous seuls dans cette histoire, Les seuls à continuer à croire , Regardons- nous vers le bon phare Où le ciel est-il vide et creux ? [...] Francis Cabrel, Le Chêne liège Cliquez ici pour lire le texte en entier Musique : https://www.youtube.com/watch?v=VSi5ZOEidBY
Un migrant meurt toutes les 80 minutes, en quête d’une vie meilleure. Entrée en soi...
Sortie de soi... La grande tradition spirituelle et mystique n'a cessé de valoriser le dialogue de l'homme avec lui-même. Et avant elle, la Bible invite clairement à cette « entrée en soi » : « Va vers le pays que je t'indiquerai » dit Dieu à Abraham (Gn 12,1-2); ce que la bibliste et psychanalyste Marie Balmary traduit finement par « Va vers toi-même ! » À condition, cependant, de lever une ambiguïté : aller vers soi, s'aventurer dans les profondeurs de son moi ne peut constituer un but en soi, un horizon indépassable, mais plutôt un chemin, un itinéraire qui mène au-delà du miroir. Toute « entrée en soi » n'est féconde que dans la mesure où elle ouvre les portes à une « sortie de soi ». Aller vers soi-même devient alors une voie salutaire pour aller vers les autres, le monde et Dieu. Un Dieu « déshabillé » des oripeaux dont, poussés par l'inévitable part d'ombre qui nous habite, nous l'affublons si souvent au point de le façonner à notre image. http://www.seraphim-marc-elie.fr/article-va-vers-toi-meme-44761343.html |
En chemin,on se transforme, on recule…
La racine des mots question et quête est la même. Donc, la question, c’est la quête. La réponse, c’est notre Graal, si l’on veut. On ne l’atteint pas forcément ; en chemin, on se transforme, on recule… et ce n’est pas grave. L’important, c’est cette quête, et de voir comment on habite le chemin à parcourir et ces questions, comment on les laisse vivre en nous, comment elles nous altèrent. Elles nous enrichissent, nous font découvrir de nouvelles contrées, nous secouent. Xavier Gravend-Tirole http://sentiersdefoi.info/sur-les-pas-ardents-dun-chercheur-de-sens/ Action de grâce d'un athée « Ne t’étonne pas que je rende grâce, moi l’athée. Je ne m’adresse qu’au vent, comme l’enfant que j’étais hier et qui aurait voulu parler aux arbres, aux bêtes, à leur place peut-être. Par commodité on appelle ce qui dure un peu plus que nous le monde. Il est sourd, et si je le remercie non de m’avoir rien donné mais de m’avoir reçu, C’est sans doute que je parle pour toi, le temps de t’offrir un verre et que tu sortes de toi-même ». Michel Baglin In « L’alcool des vents » éd. Rubarbe,2010 Va vers toi
La psychanalyste Marie Balmary a retrouvé cette exégèse de Rachi : « YHWH ne dit pas non plus à Abram : Viens vers moi. Ni même : Monte vers moi. […] YHWH est celui qui appelle l’homme vers l’homme : ceci m’apparaît comme un événement d’une portée incalculable pour le devenir conscient de l’humanité. Avec quelle joie n’ai-je pas lu, dans ma jeunesse, le « Deviens qui tu es » de Nietzsche. Et de quelle libération était porteuse la formule de Freud : « Où ça était, je dois advenir » (Wo es war, soll ich werden). Qui nous aurait dit que ces deux perles de la parole venaient croiser si fortement l’appel originaire d’Israël nous aurait beaucoup surpris. Ce « Va vers toi » a pu dormir durant des siècles dans cet écrit sans que la plupart d’entre nous y aient accès. […] Par une des roueries de l’histoire, cet appel divin qui n’a pas été retenu dans sa lettre par ceux qui voulaient transmettre Dieu, a été trouvé sans le savoir par ceux qui pensaient l’homme malade à cause du religieux (Nietzsche, Freud par exemple). Comme si le chemin était meilleur pour trouver Dieu, de chercher l’homme que de chercher Dieu lui-même, et la maladie une meilleure voie vers la vérité que la théologie [1]. Va vers toi. Dieu ne demande pas à Abraham de venir vers Lui. Il ne l’invite pas à se quitter : au contraire, à se retrouver. Il ne l’appelle pas à renoncer à tout, mais à découvrir la vraie possession de soi. C’est comme s’il disait : ‘c’est en cherchant qui tu es que tu me trouveras. Va vers toi. C’est au plus intime de toi que se cache ton identité divine, et le vrai voyage est d’entreprendre ce pèlerinage intérieur. Pour cela, oui, il te faudra quitter : quitter tes représentations paternelles (la maison de ton père), le polythéisme familial (donc tes idoles)… Si tu vas vers toi, je ferai de toi une bénédiction pour tous, car tous verront que ce chemin de soi à soi est ouvert et possible pour chacun’. Dieu ne demande pas ici d’aller vers Lui : parce qu’il est amour, il désire que chacun trouve sa voie, son épanouissement, sa propre identité. Lorsque les parents sont assez désintéressés pour encourager leur enfant à se réaliser selon sa propre voie, même si ce n’est pas celle qu’ils auraient choisie pour lui, ils commencent à aimer comme Dieu aime, à devenir père et mère comme Dieu est Père et Mère. Va vers toi est à la parole parentale indispensable pour qu’un enfant largue les amarres et ose chercher à réaliser sa vraie vocation. Celui qui entreprend ce pèlerinage intérieur vers soi va en même temps vers Dieu, qu’il le sache ou non, qu’il le veuille ou non. 1. In L’Univers de la Bible, Ed. Lidis, vol. 6, p. 31 ss Source : http://lhomeliedudimanche.unblog.fr/tag/rachi/ |
Florzé, le 29 mai 2017
Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.
Quand je regarde la génération des jeunes parents je ne puis m’empêcher de me demander comment ces hommes et ces femmes tiennent le coup. Le stress est presque permanent, entre la famille, le travail, les trajets, les activités des enfants, les réunions des parents, les poussées de fièvre intempestives du cadet le lundi matin, la fancy-fair ou le spectacle de danse…
Les semaines se suivent dans l’attente d’un long week-end, des vacances mais encore, pendant les vacances, c’est la course aux stages, aux horaires à combiner avec les grands-parents, avec les nounous, avec les crèches…
Pour compenser ou se recréer, quand ils en ont les moyens financiers, ils passent des moments privilégiés en couple, avec les enfants, les amis, dans des séjours à la montagne, à la mer, à la campagne. Ils déconnectent quelques jours, avant de recommencer le rythme infernal. Certains prennent le temps de penser à leur forme physique, pratiquent le jogging, le vélo, le fitness, quelques-uns se recentrent par la méditation, le yoga.
Leur temps est un temps de gestion, de programmation, de priorités à dégager pour tenir la tête au dessus de l’eau et s’en sortir pas trop épuisés, pas trop entamés, pas trop stressés…
On parle de burn-out parental, de burn-out professionnel, et je viens avec une proposition supplémentaire à ajouter à leur agenda, une proposition de temps spirituel pour se réapproprier sa vie !
Comme de nombreux chrétiens, j’ai pris mes distances par rapport aux célébrations dominicales dont les rites et paroles me sont devenus étrangers. Les évangiles sont souvent présentés sans esprit critique, ramenés à quelques prêches moralisants ou réduits à des considérations simples avec lesquels tout le monde peut tomber d’accord : « aimez-vous les uns les autres ».
Mais je suis convaincu que les évangiles, et surtout Jésus dont ils témoignent de manières diverses, ont autre chose à nous dire, et ce de manière parfois dérangeante mais stimulante. Si Jésus a été condamné à mort, ce n’est pas parce qu’il a dit des paroles bien gentilles telles que « Il faut s’aimer ».
Proposition : créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société seront mises en dialogue avec les évangiles, les évènements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat chaleureux.
Il n’y a pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
Concrètement :
La proposition qui suit n’est pas à prendre ou à laisser. Elle a pour objectif d’indiquer une direction.
Quand :
« Auberge espagnole » tous les mois, le dimanche matin ou autre moment, (avec les enfants ?) ouverte à tous sans obligation de régularité.
Menu :
Contacts :
Alain et Jacqueline HENRY de HASSONVILLE
04/344.48.81
[email protected]
Jean DEWANDRE
04.380.46.11 – 0498/47.42.43
[email protected]
Charles REUL
04/3/80.39.11
[email protected]
Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.
Quand je regarde la génération des jeunes parents je ne puis m’empêcher de me demander comment ces hommes et ces femmes tiennent le coup. Le stress est presque permanent, entre la famille, le travail, les trajets, les activités des enfants, les réunions des parents, les poussées de fièvre intempestives du cadet le lundi matin, la fancy-fair ou le spectacle de danse…
Les semaines se suivent dans l’attente d’un long week-end, des vacances mais encore, pendant les vacances, c’est la course aux stages, aux horaires à combiner avec les grands-parents, avec les nounous, avec les crèches…
Pour compenser ou se recréer, quand ils en ont les moyens financiers, ils passent des moments privilégiés en couple, avec les enfants, les amis, dans des séjours à la montagne, à la mer, à la campagne. Ils déconnectent quelques jours, avant de recommencer le rythme infernal. Certains prennent le temps de penser à leur forme physique, pratiquent le jogging, le vélo, le fitness, quelques-uns se recentrent par la méditation, le yoga.
Leur temps est un temps de gestion, de programmation, de priorités à dégager pour tenir la tête au dessus de l’eau et s’en sortir pas trop épuisés, pas trop entamés, pas trop stressés…
On parle de burn-out parental, de burn-out professionnel, et je viens avec une proposition supplémentaire à ajouter à leur agenda, une proposition de temps spirituel pour se réapproprier sa vie !
Comme de nombreux chrétiens, j’ai pris mes distances par rapport aux célébrations dominicales dont les rites et paroles me sont devenus étrangers. Les évangiles sont souvent présentés sans esprit critique, ramenés à quelques prêches moralisants ou réduits à des considérations simples avec lesquels tout le monde peut tomber d’accord : « aimez-vous les uns les autres ».
Mais je suis convaincu que les évangiles, et surtout Jésus dont ils témoignent de manières diverses, ont autre chose à nous dire, et ce de manière parfois dérangeante mais stimulante. Si Jésus a été condamné à mort, ce n’est pas parce qu’il a dit des paroles bien gentilles telles que « Il faut s’aimer ».
Proposition : créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société seront mises en dialogue avec les évangiles, les évènements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat chaleureux.
Il n’y a pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
Concrètement :
La proposition qui suit n’est pas à prendre ou à laisser. Elle a pour objectif d’indiquer une direction.
Quand :
« Auberge espagnole » tous les mois, le dimanche matin ou autre moment, (avec les enfants ?) ouverte à tous sans obligation de régularité.
Menu :
- Un thème pour l’année.
- Quelques textes (dont un texte d’évangile) qui développent un aspect particulier du thème d’année.
- Chacun est appelé à partager ce qu’il a réfléchi, vécu, lu, vu et entendu en lien avec les textes.
- Reflet de ce qui s’est exprimé.
- Partage du pain et du vin.
- Temps convivial.
Contacts :
Alain et Jacqueline HENRY de HASSONVILLE
04/344.48.81
[email protected]
Jean DEWANDRE
04.380.46.11 – 0498/47.42.43
[email protected]
Charles REUL
04/3/80.39.11
[email protected]