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Trois jours de Pâques
Nous sommes quelques personnes désireuses de créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société sont mises en dialogue avec les évangiles, les événements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat d'écoute et d'échange.
Une forme de célébration qui nous ressource, une halte offerte 4 ou 5 fois au fil de l’année. 
Nous nous adressons principalement aux jeunes de 25 à 40 ans.
Pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert, en quête... et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
​Alain HENRY de HASSONVILLE, Charles REUL, Franz HINDRYCKX,
Jacqueline CALEMBERT, Jean DEWANDRE, Joëlle ROIDEAUX, Pierre-Charles LIGOT

Au menu des dimanches du Houmier  
​​​2019-2020


Vivre le confinement

avec passion...



Cette page pour accueillir les textes proposés par les participants des dimanches du Houmier afin de nourrir la réflexion et raviver les liens.
Ce site ne permet pas une insertion en direct.
Envoyez vos textes par courriel à info@reliures.org

PhotoDessin : Nic Jo
Paroles pour le jour de Pâques


​Laminés par le drame du calvaire, les amis de Jésus se posaient une question brûlante qui touche au sens même de l’histoire : la haine
va-t-elle vaincre l’amour ? Cette terrible interrogation, tellement d’aujourd’hui, il ne faut pas l‘évacuer trop vite. Pendant des années, elle a dû torturer celles et ceux qui avaient tout quitté pour le suivre. Mais, petit à petit, dans le secret, d’abord, des célébrations domestiques, après un long travail de deuil, des paroles circulent, une espérance renaît, une foi se précise : ceux qui ont brûlé, qui ont partagé leur faim, multiplié leur soif, les doux, les écorchés, les éveillés, qui ont offert ne serait-ce qu’un verre d’eau, ceux-là, celles-là, sont appelés à un avenir en Dieu...

Gabriel Ringlet
Source : cliquer ici
​



L’amour nous ressuscite à tout instant
 
Jésus ressuscité, pour le croyant, est le garant que c’est dans sa propre vie que l’amour le tient éveillé et le ressuscite à tout instant.
[…] Cette espérance n’est pas une croyance vague dans une éternité meilleure. Notre espérance est actuelle, immédiate, urgente. L’eschatologie chrétienne donne corps à cette espérance, mais elle n’est pas une projection dans l’avenir lointain, la fin du monde. C’est une espérance qui nous implique tous, sujets qui agissons dans le monde pour le recréer à chaque instant, pour opérer ce retournement (certains diront « révolution ») qui fait éclater nos vies tranquilles, ainsi que les règles lénifiantes d’une société qui attendrait patiemment sa fin en tolérant tous les ratés de sa marche en avant, tous les rebuts qu’elle ne veut pas voir, tous les morts qu’elle rejette dans l’oubli. Pour les chrétiens, croire au Christ ressuscité, c’est s’engager à être le Christ qui donne vie parmi les hommes. L’Esprit de Jésus est vivant. […]
Marc Durant
Cliquer ici pour lire le passage en entier
Ici pour lire le texte entier

 
 
"Ce que je trouve terrible chez mes frères chrétiens, c’est qu'ils font de la résurrection un événement ponctuel, alors qu’elle a lieu tous les jours, à chaque minute du jour et de la nuit. […] Toute  notre vie est résurrectionnelle […]. Pour chacun et pour tous, cet amour qui tue la mort, qui fait fondre nos égoïsmes, est la source fraîche de notre capacité à nous supporter les uns les autres. Soyons témoin de la gratuité de la résurrection. […] La résurrection m’emmène vers la part à venir de moi-même, celle que je ne connais pas encore."
L’Ange de la force au chevet de l’amour, éd. Bayard, p. 128-131

Livre d’entretiens entre Anne Soupa et André Gouzes.
Source : Cité par Bernard Ginisty
 
La résurrection empoigne 

Loin d’être une fuite en avant, la résurrection empoigne l’histoire à bras le corps.
Loin de rejeter la politique, la résurrection y conduit, la secoue, l’investit.
La résurrection entraîne sur la place publique.
La résurrection plonge au cœur du social et de l’économique.
La résurrection accueille le tragique de l’existence.
La résurrection se cogne au problème du mal. Elle ne l’explique pas. Elle le dénonce et elle l’affronte.
La résurrection n’adoucit pas l’Evangile. Elle ne cherche pas à raboter les aspérités. Elle ne modère pas. Elle ne tempère pas. Elle ne tourne pas autour du plat. (…)
En ces temps d’obsession du moi, de maîtrise de soi et de « révolution intérieure », la résurrection redonne place à la distance, à la différence, à l’accueil du visage de l’autre. (…)
Gabriel Ringlet, "Un peu de mort sur le visage", DDB, pp89-90
Pour lire le passage en entier, cliquer ici

 
Le tombeau vide relativise tous les mausolées que l’humanité ne cesse d’inventer pour ses "grands hommes" ! C’est l’invitation adressée à chaque être humain d’appareiller au vent de l’Esprit.
Bernard Ginisty

http://www.garriguesetsentiers.org/2014/04/le-tombeau-vide-et-l-accueil-de-l-esprit.html
 
 
Une résurrection, c’est l’expérience qu’au sein des pires désastres demeure intacte la capacité de renaître ; Christ en est le témoin.
Michel Durand



 
"Le Maître n’avait pas institué un bureau de rédaction pour paroles exactes ni un ministère de la méticulosité des faits. Ce n’est pas son genre d’instituer. Son genre, c’est de nous envoyer vivre et faire vivre de sa vie de Fils, mais il semble penser qu’on ne sera guère pénétré de son Esprit filial sans avoir été comme labouré par ce langage que sont ses paroles et sa vie.
[…] S’il y avait un Eglise visible unique dans le temps et dans l’espace, elle serait l’idole séductrice."

Jean Grosjean, Araméennes, Ed. du Cerf, page 107.
Source : Michel Durand

 
Je suis un peu un "ressuscité" !
 
"Pendant trois ans, je n'ai pas vu la lumière du jour dans ma cellule. A chaque fois que nous changions de lieu de détention - des caves, le plus souvent - nos gardiens prenaient un soin extrême à masquer les éventuelles lucarnes par des tôles d'acier qu'ils vissaient sur l'ouverture. A chaque fois l'une des vis me semblait n'être pas totalement serrée. Un minuscule rai de lumière passait quand même à travers le mur de la haine. (...)
Aujourd'hui j'ai presque envie de vous dire : Regardez-moi. Regardez ce retournement extraordinaire, cette résurrection ! A chaque journée qui commence, j'ai le sentiment de faire du "rab". Toute ma vie a pris une consistance nouvelle, même les choses les plus élémentaires."

Jean-Paul Kauffmann,
In Bertrand Révillion, "Croire ou ne pas croire", Tome 1", Bayard
Pour lire l'extrait en entier, cliquer ici

 
 
La séparation entre la vie et la mort
est plus fine qu’on le croit 

 
Valérie Zenatti, dans son livre "Dans le faisceau des vivants" ,  écrit les liens qui l’unissaient à Aharon Appenfeld, un grand écrivain dont elle traduisait les livres.
Quelques jours après la mort de cet homme, elle dit ceci :
Une certitude m’habite : ce silence est un don de celui qui vient de se retirer, transmis patiemment, mesure par mesure, j’ai été préparée à mon insu aux premiers jours de la vie sans lui, et à ceux qui suivraient, je l’ignorais alors, mais lui, j’en suis sûre, le savait ou l’avait deviné, c’est sans doute pourquoi depuis, jour et nuit ne s’opposent plus mais se confondent, il y a de l’obscurité dans la lumière et de la lumière dans les ténèbres, […] mais je trouverai sans doute un autre mot sur ce chemin, une image peut-être pour dire cela, la trace laissée en moi, la vie en son absence.
'La séparation entre la vie et la mort est plus fine qu’on le croit', disait-il, et je l’éprouve maintenant.
Valérie Zenatti, "Dans le faisceau des vivants", Ed. de l’Olivier, 2019, pp.23-24
Pour lire l’extrait en entier, cliquer ici

 
 
Oui, nos mains vont disparaître…
Mais nos poignées de mains, mais nos signes de bonjour, mais nos gestes d’adieu, mais l’invisible chemin de nos caresses… nous n’allons pas les brûler.
 
Oui, nos pieds vont disparaître…
Mais la foulée de nos promenades, mais l’élan de nos courses, mais le saut de nos jeux, mais le pas de nos danses et de nos rendez-vous… nous n’allons pas les noyer.
 
Oui, nos visages vont disparaître, et nos oreilles, et nos lèvres et nos yeux…
Mais nos sourires, mais nos écoutes, mais nos regards, mais nos baisers… nous n’allons pas les enterrer.
Gabriel Ringlet, "Un peu de mort sur le visage", DDB, p.91


Paroles pour le vendredi-saint

La Vérité
Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié
D'abord on le tue, puis on s'habitue.
On lui coupe la langue on le dit fou à lier.
Après sans problèmes parle le deuxième
Le premier qui dit la vérité il doit être exécuté.

Guy Béart
 
Jésus en butte à tout ce qui compte dans le pouvoir
[…] Le drame de la Passion montre Jésus en butte à tout ce qui compte dans le pouvoir. Les dialogues ont tous été inventés (pas de témoins, les disciples s’étaient éclipsés!), mais ils donnent un enseignement : Jésus a été condamné par les représentants du peuple, de la religion et de l’occupant, pour ce qu’il est, le Messie de Dieu venu apporter le salut du Père aux hommes. Recouvert de la couronne d’épines et d’un manteau de pourpre, il est raillé comme Messie… Condamnation totale, et la pire, la plus infamante. L’important n’est pas de méditer sur les souffrances physiques (elles sont celles que subissait tout condamné à la croix) : ce qui compte est la condamnation infamante, incompréhensible et insoutenable pour les disciples. Si le Messie a pu être ainsi éliminé, que signifie tout l’enseignement du Maître depuis deux ans ? Ce sera la question débattue par les disciples d’Emmaüs…
Marc Durant
Lire le texte entier, cliquer ici

 
La vie : un don qui se reçoit en se donnant
"Parce que la vie est un don qui se reçoit en se donnant. Et parce que la joie la plus grande est de dire oui à l’amour, sans si et sans mais. Comme Jésus pour nous." *
Or, partout et de mille manières, l’amour se célèbre. Ce temps de Pâques est, cette année, plus singulier encore. Si des formes de cléricalisme exacerbé se manifestent, des voies de renouveau affleurent. La sobriété, la quiétude les traversent.
Le Seigneur s’y tient, au milieu. Sur ces sentiers vides de douaniers inutiles, il ne cesse de s’offrir et de nous attendre. Une liberté toute fraiche est là, livrée au cœur de la Parole partagée. Soyons toujours ivres de cet amour-là. Sans volonté d’emprise, sensibles, incarnés, signes de vie ici et maintenant, allons, vivants ! 
Paule Zellitch
* pape François dimanche des Rameaux 2020
https://baptises.fr/content/paques-vivants-toujours-ivres-amour

 
 
Mort définitive du Dieu tout puissant
Sa toute-puissance n’est que toute-puissance d’amour… D’amour inconditionnel.
Peu de chose en fin de compte si ce n’est un appel à vivre de même. … au coeur des impuissances… Là est la gloire de la croix et son exigence douce de fraternité.
Me revient les paroles de Félix Leclerc :
Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère….
Oui nous serons alors peut-être morts de la mort qui nous replie sur nous-mêmes mais vivants dès maintenant de la Vie qui dure toujours et nous ouvre à l’Immensité heureuse, joyeuse, débordante d’une humanité réconciliée en Christ…
Mourir pour Vivre… en union active avec ceux et celles qui souffrent dans leur chair et leur cœur…
Auteur inconnu



Si Dieu cesse de m’aider se sera à moi d’aider Dieu… Je prendrai pour principe "d’aider Dieu" autant que possible, et si j’y réussis, eh bien je serai là pour les autres aussi…Oui, mon Dieu, tu sembles assez peu capable de modifier une situation finalement indissociable de cette vie. Je ne t’en demande pas compte. C’est à toi, au contraire, de nous appeler à rendre compte un jour. Il m’apparaît de plus en plus clairement, à chaque pulsation de mon cœur, que tu ne peux pas nous aider, mais que c’es à nous de t’aider et de défendre jusqu’au bout la demeure qui t’abrites en nous…
​Je vais t’aider, mon Dieu, à ne pas t’éteindre en moi, mais je ne puis rien garantir d’avance. Une chose cependant m’apparaît de plus en plus clairement : ce n’et pas toi qui peux nous aider, mais nous qui pouvons t ‘aider- et ce faisant, nous nous aidons nous-mêmes.

Etty Hillesum, Une vie bouleversée, note du 12 Juillet 1942.

 
Dans la méditation de la Passion, n’oublions pas les souffrances actuelles. Des hommes font le don de leur vie (il n’est pas question de sacrifice!) à d’autres. Beaucoup offrent leur vie pour aider leurs proches, leurs voisins ou d’autres encore, à passer à travers leurs souffrances, ou tout simplement à pouvoir vivre mieux ces temps difficiles. D’autres ne peuvent pas mieux que d’applaudir, ou de sourire de loin à ceux qu’ils rencontrent. Aucune hiérarchie entre nous, chacun a sa place, choisie ou non. Et certains perdent leur vie tandis que d’autres les pleurent. La Passion du Christ nous annonce que grâce à lui l’amour de Dieu nous anime, son Esprit nous habite et nous permet cette « charité », c’est-à-dire cet amour gratuit des autres sans lequel nous ne pourrions pas survivre. 
Marc Durand

http://www.garriguesetsentiers.org/2020/04/a-l-ecoute-de-la-parole-de-dieu.html
 
Perlimpinpin
Cette chanson de Barbara évoque la guerre. Elle fut écrite à l'époque de la guerre du Viêt Nam. Émouvant !

Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous ? Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ? Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence….

Barbara
Pour lire les paroles, cliquer ici.
Pour écouter, cliquer ici.


PhotoIllustration : Patrick Verhaegen (Pavé)
​Paroles pour le jeudi-saint


Le partage du Pain

​​
A Birkenau, quatre petits bouts de pain

A Birkenau, une mourante m’a fait signe : ouvrant sa main qui contenait quatre petits bouts de pain moisi, d’une voix à peine audible, elle m’a dit : « Prends. Tu es jeune, tu dois vivre pour témoigner de ce qui se passe ici. Tu dois le dire pour que cela n’arrive plus jamais dans le monde. »
J’ai pris ces quatre petits bouts de pain, je les ai mangés devant elle. J’ai lu dans son regard à la fois la bonté et l’abandon. J’étais très jeune, je me suis sentie dépassée par ce geste et la charge qu’il sous-tendait…
Magda Hollander-Lafon
Pour lire le texte, cliquer ici.

Une alliance entre sujets 
S'il ne prononce le "ceci est mon sang" que lorsque les disciples ont bu, nous sommes, si je puis dire, dans une autre histoire. Ce qui est appelé littéralement
"le sang de Je", ce n'est pas seulement ce qui est dans la coupe, tenu dans les mains d'un seul. "Le sang de Je de l'alliance", c'est la coupe (de vin) donnée par lui et bue par ses disciples. Donné par l'un et reçu par d'autres. Apparaît alors un acte symbolique qui correspond pleinement à ce qu'est le symbole : un objet brisé (ici "versé"), donné et reçu, le tout rendant visible une réalité invisible, une alliance entre des sujets.
Marie Balmary
Pour lire le texte, cliquer ici.
 
Rien de magique !
Si l'Eucharistie a tant de valeur pour nous, c'est qu'il ne s'agit à aucun degré d'un rite magique. […] Nous ne mettons pas le Bon Dieu sur la table ou sur l'autel, nous ne mettons pas le Bon Dieu dans notre bouche ou dans notre poche, mais il y a dans le pain et le vin consacrés, comme dans la lettre, le véhicule d'une présence réelle, de même que la lettre est le véhicule d'une pensée réelle. Et de même que vous ne pouvez atteindre cette pensée réelle dans la lettre ou dans le livre qu'en lisant la lettre ou le livre, et en assimilant spirituellement leur contenu, de même pour la Présence réelle eucharistique : elle est infiniment réelle, cela va de soi, mais elle n'est nullement locale, nullement tangible, nullement physiquement accessible, et vous ne pouvez nullement l'atteindre à travers les espèces que vous pouvez, elles, toucher.
Maurcie Zundel, Un autre regard sur l’eucharistie, p. 30-31
Pour lire le texte, cliquer ici.
 
Cet acte a été posé par un homme qui rassemblait toute sa vie dans l'intensité de l'instant, comme le geste ultime de communion avec tous ceux qu'il avait aimés. Sans doute Jésus n'avait-il en cet instant aucune intention fondatrice, mais que ce geste ait été repris par ses disciples, fondateurs des premières communautés chrétiennes, signifie qu'ils en avaient saisi la portée et que désormais, dans le souvenir de celui qu'ils avaient connu et reconnu comme témoin de Dieu, ils s'en étaient découverts les dépositaires.
Bernard Feillet, L’Errance, DDB, p. 60

 
Le lavement des pieds
 
Mes pieds ont le poids d’une vie
Mes pieds ont le poids d’une vie. Je les ai tant de fois suppliés de ne pas me lâcher. Ils ont traversé quatre saisons d’un ciel gris, oublié.
Nos corps marchent en dehors de nous, et des milliers de pieds s’efforcent d’avancer contre toute raison. Il vaut mieux ne pas savoir pourquoi, ni vers quel destin ils nous traînent. Nous sommes déjà sûres que s’ils refusent de marcher, d’autres pieds chaussés de bottes rutilantes, sont prêts à nous achever.
A la grande porte des arrivées et des départs, nous devons courir. C’est une routine presque quotidienne pour vérifier si nous sommes encore aptes au travail. …

Notre vie dépend de nos pieds. Ils sont douloureux et agitent nos courtes nuits. Nous nous demandons à chaque lever du jour si nos pieds meurtris, portant le poids trop lourd des âmes dénudées, traverseront encore un lendemain.
Magda Hollander-Lafon
Pour lire le texte, cliquer ici.
 
Dieu à genoux devant l'homme !
A travers le lavement des pieds de ses disciples, Jésus nous invite à lire dans ce geste, tout comme dans sa passion, le dévoilement de ce qu'est la gloire de Dieu, au-delà des apparences souvent tragiques et humiliantes à vue humaine : Dieu est un Dieu à genoux devant l'homme !
Là on entre dans le mystère de la toute Puissance de Dieu. La puissance de Dieu n'est jamais celle que nous entendons dans le monde… et souvent dans l'Eglise et dans nos manières de penser et de parler.
[…] Quand Jésus dit "Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites", il nous révèle à notre vérité d'homme : il nous ouvre la voie de la vraie béatitude, du vrai bonheur. Le bonheur n'est pas à chercher dans une forme de toute puissance mais vraiment dans un chemin d'amour et de service avec Dieu, Lui-même Serviteur. Lui, Dieu, nous montre le chemin quand il se révèle pauvre, humble, désarmé et silencieux, à genoux devant l'homme.
Xavier Puren, "En arpentant les ‘encouragements’ de Jean dans son Poème", p.23-26, Blog Appelés à la Liberté
Pour lire le texte, cliquer ici.

 
Une relation respectueuse fondée sur l’amour et l’égalité
Le lavement des pieds et cette déclaration de Jésus, “Je vous appelle amis”, peut instruire toute notre organisation humaine. Elle induit quelque chose d’essentiel à quoi l’humain est réfractaire. Il semble que nous préférons être servis ou serviteurs, être maîtres ou avoir des maîtres. La Parole de Dieu nous pousse pourtant à renoncer à cette position pour induire, jusque dans notre relation avec Dieu, une relation respectueuse fondée sur l’amour et l’égalité. […]
Jésus a compris qu’il n’existe pas de liberté digne, créative et ouverte, sans le préalable de l’égalité, préalable sur lequel repose tout naturellement la fraternité. Il l’a compris et nous invite à le vivre, concrètement, dans la mémoire du rite du lavement des pieds, ce rite d’amour où Dieu vient à nous pour nous élever à lui et révéler notre meilleure part, celle qui est faite à son image.
Nous sommes égaux, et donc nous sommes frères, et donc nous sommes libres.
Marion  Muller-Colard
Prieuré Ste-Marie, Jeudi Saint 2015
Pour lire le texte, cliquer ici.

 
Ce repas interrompu par le lavement des pieds, je le vois, je l'entends, je le sens, je le goûte, je le touche. […] Jésus épousa le peuple des hommes en lavant, un soir, les pieds de Jacques et de Jean.
Bruno Rotival
 
Etty Hillesum note dans son journal, un jour de septembre 1942 : "Parfois, au moment où on l’attendait le moins, quelqu’un s’agenouille soudain dans un recoin de mon être. Je suis en train de marcher dans la rue, ou en pleine conversation avec un ami. Et ce quelqu’un qui s’agenouille, c’est moi."
Et ce « moi » qui, au plus profond d’elle s’agenouille pour s’épanouir en vibration de silence, n’est déjà plus seulement elle-même, est autre, et plus qu’elle.
"De fait, ma vie n’est plus qu’une perpétuelle écoute « au-dedans » de moi-même, des autres, de Dieu. Et quand je dis que j’écoute « au dedans », en réalité c’est plutôt Dieu en moi qui est à l’écoute. Ce qu’il y a de plus essentiel et de plus profond en moi écoute l’essence et la profondeur de Dieu. Dieu écoute Dieu."

Sylvie Germain, Les échos du silence, DDB, p. 87-88


Photo
Confinement Photo : Serge HdeH
Photo


​Quand le Coronavirus vient titiller la foi !

[...] Célébrations en streaming, comme les matchs de foot ! Liturgies célébrées par le prêtre seul ! Maintien d’une théologie de la "Chasse gardée" ?
Invocation du Très-haut pour stopper le virus ! Serait-ce un retour aux Rogations !
Il y a de quoi y perdre son latin ! Et si nous revenions à l’Évangile. Et si nous reprenions le texte du troisième dimanche de carême pour nous laisser interpeller par la rencontre de Jésus et de la Samaritaine ?
[...] 
Aujourd'hui, mon pain de présence réelle se situe dans tout ce qui fait émerger l’humain, dans tout ce qui est "remise debout" de l’humain.
Face au Coronavirus, mon pain de présence réelle, il est dans tous les soins qui veulent faire reculer le deuil et la peur.
[...]

Mon pain de présence réelle, ce sont tous ces parents qui sont pleins d’imagination pour construire de nouveaux jeux en famille. Ce sont aussi les coucous, par Whatsapp interposé, que les petits adressent à leurs grands-parents.
Mon pain de présence réelle, ce sont tous ceux qui défendent la vie, ce sont les sourires et les salutations des gens croisés furtivement sur les trottoirs ou dans les magasins...

Philippe Liesse – 25/03/2020 Lire le texte au complet : 
https://drive.google.com/file/d/170GKpaWDBZyrk0Ihpn0PZFcSyXxd1VSW/view?usp=sharing

Source : http://www.paves-reseau.be/revue.php?id=1702



Photo


Sacrifier son fils ?

En regardant le tableau
« Le sacrifice d’Abraham »,
de Rembrandt


​[...] L’ange, Abraham, le couteau, l’instant de la mise à mort. Et si l’humanité était Abraham obéissant à cette loi… Cette loi devenue divine au fil du temps – par moment monstrueuse ! – la loi des exploitations, de la brutalité des exploitations que l’on fait du monde… pour rependre ce merveilleux titre qui sonne aujourd'hui comme une prophétie.
Si l’humanité était Abraham obéissant à cette loi… Oui, si nous étions Abraham sur le point d’égorger ce qui lui était le plus cher : la vie elle-même, la vie de la jeunesse, la vie des enfants des générations à venir.
Et si, précipités dans cette course, dans cette obéissance à cette loi devenue divine, Abraham, - notre humanité, nous – n’avait plus la possibilité de s’arrêter, ne savait plus comment s’arrêter, d’arrêter le geste tout seul ! Celui de l’égorgement.
Il lui fallait alors impérativement le surgissement d’un ange. Que pouvait être alors cet ange ? Que peut être un ange ? Et si le virus était un ange arrêtant notre bras sur le point d’égorger ce qui nous était le plus cher… Et si cet ange exterminateur était en train de nous dire quelque chose d’immense…
Je regarde le tableau de Rembrandt. Je regarde la main de l’ange agrippant celle d’Abraham.
Dans les Écritures il est dit qu’après cette nuit une nouvelle alliance fut établie entre Abraham et son Dieu. Quelle alliance saurons-nous inventer entre nous ? Quels mots pour la nommer ? Et qui pour l’écrire ? Depuis toujours, les humains se sont rassemblés autour de la parole. Alors quels sont les nouveaux mots ? Comment ferons-nous pour donner un sens nouveau aux mots de la tribu ?

Wadji Mouawad
Pour lire le texte complet : 

http://www.dieumaintenant.com/coronaviruslesacrificedabraham.html



"Ce qui vient nous délivrer de l'obscur commence par nous apparaitre lui-même obscur. Ce qui va rendre notre vie à son grand large nous parle avec des mots que notre vie, telle qu'elle est alors, étroite, étouffée, nous empêche de bien comprendre - mais pas d'entendre. Ce qui vient nous aider c'est notre vie future dans notre vie présente." 
Christian Bobin, La merveille et l'obscur, p. 24



​

Contacts :
 

Alain et Jacqueline HENRY de HASSONVILLE
04/344.48.81
info@reliures.org
 
Charles REUL
04/3/80.39.11
charlesreul@live.be
​

Joëlle ROIDEAUX
joelle.roideaux@hotmail.com

 
Franz HINDRYCKX
franz.hindryckx@skynet.be

 
Pierre-Charles LIGOT
pcl.igot@gmail.com



Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.

​Voir  le document qui est à l'origine des "Dimanches du Houmier"
Adresse du jour

Le Houmier
Rue du Houmier 84
4140 Florzé
04/344.48.81
info@reliures.org
Coordonnées GPS de la maison : 50.489783,  5.663939


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