Les dimanches du Houmier 2021-2022Le thème :
Vivre avec passion Qu'est-ce qui vous passionne ? Qu'est-ce qui vous concerne profondément ? Dimanche 27 février 2022, 10h15-12h L'invité : Yves Marenne C’est un invité surprise qui sera des nôtres ce 27 février : Yves Marenne.
Yves est devenu ingénieur par pression familiale, et comme il le dit, il est un ingénieur atypique. Il a quitté son Bruxelles natal pour émigrer à Liège où il a trouvé son premier emploi aux usines Cockerill. Il a aimé y vivre des contacts sociaux, mais pas ce type de travail. C’est à cette époque que j’ai rencontré Yves car il fréquentait la communauté des étudiants du Supérieur qui se réunissait rue Matrognard et pointait de temps à autre son nez aux célébrations que j’animais dans la paroisse où j’étais vicaire. Mais, surtout, c’est au sein de la communauté Matrognard qu’Yves a rencontré Carine, sa future épouse. Leur voyage de noces a duré trois mois ! Un voyage bien oxygéné et sans rejet de CO2 dans l’atmosphère ! On devine tout de suite qu’Yves est doté d’une sensibilité écologique hors pair qui se traduit dans des engagements bien concrets au niveau personnel, familial, professionnel et politique. Il est directeur scientifique à l’Institut de conseil et d’études en développement durable et il accomplit actuellement son deuxième mandat comme conseiller communal à Aywaille. Yves est donc bien placé pour percevoir que mettre en place les mesures nécessaires face aux changements climatiques et à l’extinction des espèces animales est très complexe. L’homme est un super prédateur, ses besoins sont infinis. Des changements sont possibles individuellement mais collectivement c’est vraiment difficile… Yves se définit comme un pessimiste joyeux. Cette affirmation est une belle opportunité pour partager avec lui comment nourrir l’espérance, même quand il n’y a pas beaucoup d’espoir, voire même, aucun espoir. J’allais oublier de signaler que Carine et Yves ont trois fils, trois ingénieurs ! (par pression familiale ?) Reflets de la rencontre
Nous avons même rencontré un pessimiste joyeux Ce matin, le ciel est d’un bleu intense et pourtant c’est la couleur blanche qui éclaire les premiers moments de notre rencontre. La chanson poétique de Michel Berger, le paradis blanc, chère à notre invité et interprétée par Thierry et Françoise (merci !), nous donne un très beau moment d’émotion. Je m’en irai dormir dans le paradis blanc Où les manchots s’amusent dès le soleil levant Et jouent en nous montrant Ce que c’est d’être vivant Je m’en irai dormir dans le paradis blanc Où l’air reste si pur qu’on se baigne dedans Yves est là devant nous, ému, sérieux, joyeux, pédagogue, pour nous confier quelques traits de son caractère et quelques moments de sa vie… « Pessimiste joyeux, je me pose cent mille questions par jour ! J’aime le silence et le calme même si à l’époque estudiantine et parfois dans les rencontres entre ouvriers et employés côtoyés dans les différentes usines où j’ai travaillé, l’ambiance de fête et la solidarité m’ont offert de merveilleux moments. J’ai adoré notre voyage de noces pendant lequel Carine et moi avons parcouru durant trois mois le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Ce fut un moment fondateur. Tous les deux nous aimons aussi beaucoup l’ambiance et les chants de Taizé. Je me considère comme un ingénieur atypique, devenu ingénieur car dans ma famille, c’était le summum de faire ces études et la pression familiale étant la plus forte… Eclat de rire quand il nous dit que leurs trois fils sont aussi ingénieurs ! Mais connaissez-vous beaucoup d’ingénieurs sensés qui, à l’époque, dans les années 1992, auraient demandé à la direction un mois de vacances et deux mois de congé sans solde pour leurs voyages de noces ? Ou encore un ingénieur qui aurait demandé un quatre cinquième temps en démarrant sa vie professionnelle ? Cliquez sur ce lien pour lire la suite du reflet Ce qui importe, c’est d’être un joyeux pessimiste
Jean Giono Propos et récits de Jean Giono / Entretiens avec Jean Amrouche et Taos Amrouche Alors que les collapsologues théorisent de manière crédible l'effondrement du monde, l'optimisme est-il totalement hors de saison ou offre-t-il le seul tremplin pour l'action ? Charles Hadji http://www.slate.fr/story/218742/apprendre-etre-optimiste-optimisme-education-pessimisme L'optimisme est le résultat d'une conquête. Il faut en faire l'apprentissage. Mais alors : comment apprend-on à être optimiste ? Tout simplement: en cultivant sa volonté. Mais il n'y a aucune magie de la volonté. Celle-ci se forge et se fortifie, à la double condition que l'on essaye, au lieu d'abdiquer a priori; et que l'on espère, au lieu de penser que l'on ne doit jamais rien attendre de bon. Charles Hadji http://www.slate.fr/story/218742/apprendre-etre-optimiste-optimisme-education-pessimisme On travaille à la joie en accueillant le réel tel qu’il est. La joie est un oui à la vie !
Pour Clément Rosset [philosophe français, disparu en 2018], “la joie est paradoxale ou n’est pas”, car, en fait, on va tous mourir. On va être trahi, on va être déçu… Il dit aussi que pour nous rendre le monde acceptable, il nous arrive de créer un autre monde, son double. Ce qui serait intéressant c’est de ne pas avoir ce besoin, et de voir le monde tel qu’il est. Mais il faut pouvoir supporter de regarder le monde tel qu’il est, et pour le supporter, il y a cette joie, paradoxale. Clément Rosset combat l’illusion en disant : “Regardez la vie comme elle est dure. Mais cela n’empêche pas la joie”. Et, si la joie est possible alors que j’accepte que le monde est dur, alors cela veut dire que la joie est vraiment fondamentale. La joie est la force majeure, selon lui. La joie, ce n’est pas seulement quand tout va bien ? Ce qui me semble important, ce n’est pas de rechercher la joie pour la joie, c’est perdu d’avance, il faut lui donner de l’espace. S’y rendre attentif, car elle est un indicateur : elle dit ce qui importe pour soi. Et on travaille à la joie en accueillant le réel tel qu’il est. La joie est un oui à la vie ! Xavier Verougstraete https://www.lalibre.be/culture/arts/2021/01/18/svp-noubliez-pas-detre-en-joie-P7AS3LA3AJGSRO6QMGD3RBQ66Y/ Espérer contre toute espérance
« Espérant contre toute espérance, Abraham crut de sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations ». Saint Paul relit la Genèse et nous parle du destin d’Abraham qui a cru d’une telle façon en Dieu, qu’il a pu être le père d’une descendance nombreuse. Espérant contre toute espérance ». La formule va de soi, pourtant que veut dire espérer contre toute espérance ? Peut-être espérer contre toute probabilité, croire au-delà de toutes les conjectures que l’on peut formuler sur l’avenir. Espérer contre toute espérance, c’est croire au-delà de la raison, au-delà de ce que l’on peut espérer raisonnablement, et ainsi ouvrir les portes des possibles que personne n’avait encore jamais ouvertes. Abraham a pris la route sans savoir ce qui l’attendait, mais il a osé croire que Dieu l’attendait ailleurs, dans un avenir encore ignoré, un avenir à inventer. C’est cette foi qui est fertile, c’est cette foi qui nous met en marche, vers la fécondité de nos vies. Alors, confiance, et que la nuit vous soit douce. Béatrice Cléro-Mazire. Une proposition inouïe d’un amour gratuit
Des penseurs (anthropologues, scientifiques, philosophes et théologiens) cherchent à comprendre pourquoi, comment, par quel phénomène, à un moment précis de l’histoire humaine correspondant à celui de la présence de Jésus de Nazareth dans notre monde, a pu apparaître de cette façon, totalement nouvelle, impensable, « insensée », parce que presque « sur-humaine », de concevoir les relations entre les humains. Il s’agit, en effet, de relations exclusivement enracinées dans la proposition inouïe d’un amour gratuit, inconditionnel et total qui se situe à l’extrême opposé des relations humaines « normales » dictées par la lutte pour la survie, la peur, la violence, la recherche du pouvoir, l’oppression et l’exploitation des plus faibles de la part des plus forts. De sorte que ces penseurs sont d’avis que nous nous trouvons ici face à ce qu’ils appellent un virement évolutif dans la qualité des rapports humains ou, mieux, face à une nouvelle émergence cosmique qui marque le début de nouvelles possibilités et qui est à l’origine d’une nouvelle forme ou d’une nouvelle manière humaine d’exister sur notre Planète et qui aurait pris corps et se serait manifestée avec une évidence et une intensité uniques dans la personne de Jésus de Nazareth. Bruno Mori http://brunomori39.blogspot.com/2022/ |
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Les paradis blancs
Il y a tant de vagues et de fumée Qu’on n’arrive plus à distinguer Le blanc du noir Et l’énergie du désespoir Le téléphone pourra sonner Il n’y aura plus d’abonné Et plus d’idée Que le silence pour respirer Recommencer Là où le monde a commencé Refrain Je m’en irai dormir dans le paradis blanc Où les nuits sont si longues qu’on en oublie le temps Tout seul avec le vent Comme dans mes rêves d’enfant Je m’en irai courir dans le paradis blanc Loin des regards de haine et des combats de sang Retrouver les baleines Parler aux poissons d’argent Comme, comme, comme avant Y a tant de vagues, et tant d’idées Qu’on n’arrive plus à décider Le faux du vrai Et qui aimer ou condamner Le jour où j’aurai tout donné Que mes claviers seront usés D’avoir osé Toujours vouloir tout essayer Pont Et recommencer Là où le monde a commencé Je m’en irai dormir dans le paradis blanc Où les manchots s’amusent dès le soleil levant Et jouent en nous montrant Ce que c’est d’être vivant Je m’en irai dormir dans le paradis blanc Où l’air reste si pur qu’on se baigne dedans A jouer avec le vent Comme dans mes rêves d’enfant Comme, comme, comme avant Parler aux poissons Et jouer avec le vent Comme dans mes rêves d’enfant Comme avant. Michel Berger "Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté."
Antonio Gramsci L'Espérance folle
C'est l'espérance folle qui nous console de tomber du nid Et qui demain prépare, pour nos guitares, d'autres harmonies S'élève l'espérance, dans le silence soudain de la nuit Et les matins qui chantent, déjà enchantent nos soirs d'aujourd'hui Viens, c'est la fête en semaine, viens Je t'attends, tu ne sais plus rien, plus rien ne nous sépare, viens Viens, si les larmes t'ont fait du bien, ce sourire est déjà le lien Avec les beaux jours qui viennent, reviennent C'est l'espérance folle qui carambole et tombe du temps Je vois dans chaque pierre, cette lumière de nos cœurs battants La mort, c'est une blague, la même vague nous baigne toujours Et cet oiseau qui passe porte la trace d'étranges amours Viens, c'est la fête en semaine, viens Je t'attends, tu le sais plus rien, plus rien ne nous sépare, viens Viens, si les larmes t'ont fait du bien, ce sourire est déjà le lien Avec les beaux jours qui viennent, reviennent C'est l'espérance folle qui danse et vole au-dessus des toits Des maisons et des places, la terre est basse, je vole avec toi Tout est gagné d'avance, je recommence, je grimpe pieds nus Au sommet des montagnes, mâts de cocagne des cieux inconnus. Guy Béart |
Nous sommes quelques personnes désireuses de créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société sont mises en dialogue avec les évangiles, les événements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat d'écoute et d'échange.
Une forme de célébration qui nous ressource, une halte offerte 4 ou 5 fois au fil de l’année.
Nous nous adressons principalement aux jeunes adultes de 25 à 40 ans.
Pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert, en quête... et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
Alain HENRY de HASSONVILLE, Charles REUL, Franz HINDRYCKX,
Jacqueline CALEMBERT, Jean DEWANDRE, Joëlle ROIDEAUX, Pierre-Charles LIGOT
Une forme de célébration qui nous ressource, une halte offerte 4 ou 5 fois au fil de l’année.
Nous nous adressons principalement aux jeunes adultes de 25 à 40 ans.
Pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert, en quête... et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
Alain HENRY de HASSONVILLE, Charles REUL, Franz HINDRYCKX,
Jacqueline CALEMBERT, Jean DEWANDRE, Joëlle ROIDEAUX, Pierre-Charles LIGOT
Contacts :
Alain et Jacqueline HENRY de HASSONVILLE
04/344.48.81
[email protected]
Charles REUL
04/380.39.11
[email protected]
Joëlle ROIDEAUX
joelle.roideaux@hotmail.com
Franz HINDRYCKX
franz.hindryckx@skynet.be
Pierre-Charles LIGOT
[email protected]
Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.
Voir le document qui est à l'origine des "Dimanches du Houmier"
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Adresse du jour
Le Houmier Rue du Houmier 84 4140 Florzé 04/344.48.81 [email protected] Coordonnées GPS de la maison : 50.489783, 5.663939 |