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Vivre le confinement et le déconfinement avec passion mars-juin 2020
Nous sommes quelques personnes désireuses de créer ensemble un lieu où nos différentes conceptions du sens à donner à nos vies et à la vie en société sont mises en dialogue avec les évangiles, les événements du monde, nos lectures, nos rencontres… dans un climat d'écoute et d'échange.
Une forme de célébration qui nous ressource, une halte offerte 4 ou 5 fois au fil de l’année. 
Nous nous adressons principalement aux jeunes adultes de 25 à 40 ans.
Pas de pré-requis (être croyant en Dieu…) sauf celui d’être curieux, ouvert, en quête... et convaincu que le partage et la confrontation dans le dialogue permettent de devenir plus autonomes et humains.
​Alain HENRY de HASSONVILLE, Charles REUL, Franz HINDRYCKX,
Jacqueline CALEMBERT, Jean DEWANDRE, Joëlle ROIDEAUX, Pierre-Charles LIGOT

Au menu des dimanches du Houmier  
​​​2019-2020

Prochain dimanche du Houmier

Après les vacances
​

 

Vivre le déconfinement

avec passion...

14 juin

 
Quelques pistes pour stimuler la réflexion
 
Nous ne sortons pas du confinement tout à fait dans le même état que celui dans lequel nous y étions entrés : l’exercice nous a insensiblement modifiés, au plan personnel comme au plan collectif... Le confinement, paradoxalement (?), nous a unis à de nombreuses personnes. Le déconfinement, quel nouvel espace va-t-il permettre d’ouvrir… ?
Qu’est ce qui a changé en positif ou en négatif dans :
- mon rapport aux choses
- mon rapport avec les autres
- mes rapports familiaux
- mon rapport avec moi-même
- le sens que je donne à ma vie
- ma vision de la vie en société
A qui et pourquoi je dis merci ?
Qu’est-ce que je dois encore approfondir
Qu’est-ce que j’aimerais voir prolongé
Qu’est-ce que je peux faire pour construire un avenir meilleur ?
Mes sentiments par rapport aux distanciations et le port de masques… ?
Quels sentiments m’ont traversé : inquiétudes, peurs, angoisses, bonheurs, bouleversements, lassitude, colères, paix, insécurité, liberté, responsabilité, solidarité, fêtes…


Reflets de la rencontre du 14 juin

Pour commencer notre rencontre, nous avons écouté, lu par Inès, un texte poétique de Jean Lavoué, nous mettant directement dans l’ambiance de ces dernières semaines.
 
Étrange sentiment d'attente
Entre une vie suspendue
Et une autre qui n'a pas encore vraiment repris son cours
De rares rencontres
Qu'il nous faut pas à pas réapprivoiser
 

Et en ce premier dimanche du Houmier d’après confinement, nous nous réapprivoisons les uns les autres en nous communiquant nos différents ressentis, nos vécus, nos impressions sur cette période à nulle autre pareille.
 
Certains ont parlé d’une parenthèse heureuse qui leur a permis de se ressourcer, de mieux comprendre leur corps, de créer des liens familiaux et amicaux d’une qualité nouvelle.
D’autres ont marqué leur ras le bol de mesures qui touchaient à leur liberté.
Plusieurs ont remercié la nature et la météo qui mettaient de la joie dans ces journées pesantes.
Beaucoup ont exprimé les multiples émotions qui les ont traversés, les angoisses qu’ils devaient surmonter, leur gêne devant ce masque à porter qui mettait une barrière entre « moi et les autres ».
Tous ont parlé de leurs énervements, de leurs tensions quand à la maison, grands et petits, devaient cumuler devoirs, télétravail, ménage, distractions, ou quand les nouvelles et les chiffres tombaient sur tous les réseaux, ne laissant plus de place aux autres nouvelles du monde.
Les mots « écartelé », « fissuré », « énervé », ou encore « privilégié » et « remercié » se croisaient, souvent accordés à l’âge et à la situation familiale de ceux qui parlaient.
 
C’est un cocktail pétillant de cette vie suspendue que nous avons préparé symboliquement en y déposant chacun nos petits et grands parfums d’humanité apeurée, soulagée, étonnée ou encore recouvrée. Nous en avons rempli symboliquement un verre que nous avons levé en l’honneur de toutes celles et de tous ceux qui ont occupé nos pensées pendant ces semaines confinées car ils étaient seuls, âgés, tristes, angoissés, malades ou anxieux de leur avenir…
 
D’être ensemble pour mettre des mots sur nos états d’âme nous a libérés, nous a rapprochés. Nous avons ressenti, peu à peu, comme l’écrit encore Jean Lavoué :
 
Cette peur qui s'éloigne
Ces prudences vaincues
Cette poésie qui reprend son souffle
Cette joie qui frémit
Cette confiance secrète
Ce plaisir de se retrouver
Et d'aimer à nouveau le ciel mis à jour
L'éclat lumineux des voix
La musique des choses
La vibration des visages...


Jacqueline

Photo
Image : Le syndrome de la cabane". © Getty / Brasil2
​"SOIGNER AVEC LES YEUX"
 
Petite leçon (talmudique) de déconfinement :
Quels "déconfinés" saurons-nous être ? Ja rabbin libérale nous offre une réflexion inspirée.


On raconte qu’au deuxième siècle de notre ère vivait en Galilée un homme nommé Rabbi Shimon Bar-Yoh’ai. Cet homme érudit vécut un jour une crise profonde, non pas sanitaire mais personnelle. Accusé par les autorités romaines d’être une menace pour l’empire, il fut condamné à mort et se réfugia dans une grotte de Galilée. Là, il vécut douze années entières, sans aucun contact avec le monde extérieur, confiné pour échapper à la mort et entièrement immergé dans l’étude de la Thora.
Douze ans plus tard (de quoi nous plaignons-nous ?), la voix d’un prophète lui annonça qu’il pouvait enfin sortir. L’homme se "déconfina", plein de sagesse et d’espoir. Mais en constatant qu’au dehors, le monde vaquait à ses occupations profanes et délaissait l’étude, il fut pris de colère. Selon la légende, partout où ses yeux se posaient, le monde prenait feu.
Une voix céleste lui hurla alors : "Si tu es sorti de ta grotte pour détruire mon univers, retournes-y immédiatement. » Ainsi, connut-il une seconde vague de confinement, avant d’être autorisé à revenir au monde. Un an plus tard, Rabbi Shimon apprit à poser sur le monde un regard apaisé, et selon la légende, à « soigner avec les yeux".
Cette très vieille histoire talmudique m’obsède depuis des semaines. Constamment, je me demande quels « déconfinés » nous saurons être à la sortie de nos grottes ? Ces semaines passées hors du monde, dans un monologue forcé avec nos certitudes, a sans doute renforcé chez beaucoup d’entre nous, des convictions existantes, conforté des « Thoras » personnelles en nous convaincant que nos grilles de lecture du monde étaient les bonnes.

Tendez l’oreille et vous l’entendrez : tant de gens autour de nous interprètent la crise dans le sens d’un « on vous l’avait bien dit ! » idéologique (sur le capitalisme, l’environnement, l’économie, la politique ou la religion…) Nos doutes risquent de rester bien longtemps confinés.
Comment, dès lors, nous assurer que notre retour au monde ne rendra pas nos regards incandescents, ne nous fera pas jeter au dehors un œil destructeur, empli de mépris pour ceux qui vivent autrement et ne partagent pas notre "vérité" et nos interprétations ? Comment saurons-nous ne pas haïr ceux qui nous menacent de contamination ? Aurons-nous besoin comme Rabbi Shimon d’un retour temporaire à l’intérieur de nos grottes pour développer un autre regard et apprendre nous aussi à "soigner avec nos yeux" ?
Delphine Horvilleur
 
​

Les dépouillements consentis

n’appauvrissent pas : ils enrichissent.


Durant ces quelque huit semaines écoulées, notre existence s’est trouvée rationnée, comme elle ne l’avait pas été depuis longtemps, et elle va le demeurer durablement encore, sans doute. Aujourd’hui, nous avons envie de quelque chose, de plein de choses. En tout cas nous n’avons plus envie d’avant. Nous avons envie d’autre chose. Au terme de ce temps, préliminaire à tous égards, nous pouvons récapituler et identifier ce qui nous reste. Or il faut bien nous persuader que ce qui nous reste n’est pas moins que ce que nous avions auparavant. Si ce qui nous reste est un progrès de sagesse, d’intériorité, d’humanité, alors ce qui nous reste est plus que ce que nous avions auparavant. Les dépouillements consentis n’appauvrissent pas : ils enrichissent. Le véritable reste est toujours plus que la somme qui le précède, tout simplement parce qu’il demeure. Nous ne sortons pas du confinement tout à fait dans le même état que celui dans lequel nous y étions entrés : l’exercice nous a insensiblement modifiés, au plan personnel comme au plan collectif (au moins au plan de nos petites communautés).
[...] 
Le bénéfice le plus certain de l’épreuve est l’idée qui nous est venue de nous causer de fenêtre à fenêtre, de clocher à clocher, de colline à colline, et la découverte que nous avons faite de notre profonde entente. Le confinement nous a unis : il ne faut pas que le déconfinement nous disperse. La longévité de nos liens, la solidité de la toile patiemment tissée, la définition partagée de nos attentes, voilà désormais les grandes questions qui doivent nous mobiliser activement et nous arracher à toutes sortes de morosités prévisibles.
François Cassingena-Trévidy 


L'Après ?


L’« après » ? Il est masqué aussi, et à vouloir trop vite le dévoiler, nous risquons d’en abîmer les promesses. Mais ce qu’aucune crise ne pourra nous prendre, c’est le maintenant. Ce maintenant que l’Évangile propose de convertir en éternité.
Alors parlons doucement, voulez-vous ?
Non pas de ce qui a changé mais de ce qui a tenu.
Non pas des points de rupture mais des points de suture.
Non pas de ce que nous avons perdu mais de ce qui est imprenable.
Dans ce monde où la répétition inlassable des erreurs se déguise en changement dans un tourbillon si rapide qu’elle parvient presque à nous leurrer, permettez-moi, s’il vous plaît, de ne pas parler de ce qui change, ni de ce qui se répète, mais de ce qui dure.
Marion Muller-Colard

La Croix du 11 juillet 2020 

NOUVELLE NORMALITE
 
En plein deuil, et naufrages dans une mer d’incertitudes, nous nous demandons comment et quand nous pourrons récupérer ce que le virus emporta avec lui. Mais le souffle et la raison nous poussent à faire un petit pas plus loin, un grand pas décisif, et à nous demander ce que nous devrions récupérer, et ce que nous ne devrions pas récupérer de ce que le virus emporta.
C’est dans ce sens que je veux comprendre la nouvelle consigne : « Transition vers une nouvelle normalité ». Curieuse expression que celle-là, contradictoire ou pour le moins ambigüe car si elle est nouvelle elle ne doit pas être normalité, et si elle est normalité elle ne doit pas être nouvelle. Je considère, cependant, que cette ambigüité ou cette contradiction est constitutive de notre condition humaine, et plus à l’époque incertaine de pandémie dans laquelle tout un monde qui nous paraissait normal s’est effondré et un autre monde auquel nous aspirons est encore à construire. La normalité nous calme, la nouveauté nous enflamme.
Nous avons besoin de normalité, car nous sommes des êtres d’habitudes. Chaque jour est une chaine de routines aussi simples que vitales. Le printemps arrive et la mésange fait son nid, le pommier fleurit. La terre tourne, les astres et les galaxies s’attirent, l’univers s’étend. Une harmonie infinie régie par une mystérieuse force profonde que nous ne savons pas comment appeler. C’est la même qui pousse la routine de la vie, la sainte routine qui nous porte. Nous ne pouvons pas nous arrêter pour soupeser à chaque moment si nous devons nous laver les mains, tourner la tête, mesurer la distance. La routine devient rite, économise de l’énergie, simplifie la vie et la soutient. Faire ses adieux aux morts, fêter une naissance, célébrer un mariage, se promener librement, s’embrasser et se donner des baisers, quand l’esprit et le corps le demandent… ou simplement manger ensemble simplement, et, pour un chrétien, évoquer la présence réelle de Jésus, le crucifié vivant, en se souvenant de sa parole, en mangeant et en buvant simplement, avec la télévision ou sans elle interposée, mais sans besoin d’un prêtre revêtu de l’aube et de la chasuble et de pouvoirs sacrés exclusifs : l’eucharistie que Jésus pratiqua chaque fois qu’il mangeait avec les gens et qu’il incarnait le Royaume de la liberté et de la communion. Normalité bénie. [...]

Cliquez sur ce lien pour lire la suite de cet article


Vivre le confinement

avec passion...



​Cette page pour accueillir les textes proposés par les participants des dimanches du Houmier afin de nourrir la réflexion et raviver les liens.
Ce site ne permet pas une insertion en direct.
Envoyez vos textes par courriel à info@reliures.org
Artemisia annua...

Je vous avais annoncé que je vous recontacterai plus tard avec de nouvelles propositions sur le confinement.
En voici une. 
Elle est inspirée par Isabelle Jemine qui était notre invitée le 15 décembre dernier. 
Lors de cette rencontre elle nous à parlé de Luebo. Elle nous a expliqué que dans la région d'Esneux de nombreuses personnes cultivaient une plante (l'artemisia annua) qui permet de lutter contre le paludisme.
Alain

Voici ce qu'elle prpose : 
Ce que nous vivons ces temps-ci nous fait prendre une toute petite mesure de ce que vit la population da la région de Luebo en permanence : la maladie et la mort y sont familières, mais là-bas comme ici, ce n'est pas simple de voir partir l'un de ses proches.
Un champ d'artemisia annua a vu le jour à Luebo en janvier, cette plante qui soigne le paludisme, dont l'association Luebo-sur-Ourthe fait la promotion. Et parallèlement nous continuons d'en cultiver ici pour renforcer cette action.

Voulez-vous participer ?
Nous vous invitons à prendre deux ou trois plantes, ou plus si vous avez la place au jardin. Elles sont disponibles à Méry, rue du Laveu, 33 (servez-vous sur la terrasse) ou à l'église de Hony, rue des Déportés, 8.
Commencez par les repiquer en pots individuels, et après le 15 mai, vous les planterez au jardin (envergure = 80 cm).
Fin août il faut récolter, faire sécher, couper feuilles et tiges en morceaux comme pour faire une tisane et ramener le tout à Méry.
Votre récolte sera envoyée à Luebo et je peux vous assurer qu'elle sera utilisée à bon escient !
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Confinement,
quand tu nous tiens


[...] Neuf mois dans le ventre de notre mère, même si le gite et le couvert sont fournis, cela ne nous offre quand même pas un espace sans borne. L’enfance et son apprentissage des interdits, si cela ne constitue pas uniquement une entreprise de clôture, cela y ressemble tout de même un peu. Que dire de l’adolescence, revendication par excellence à sortir au plus vite de cette traversée? L’âge adulte et le choix d’un métier ne sont pas exempts d’une perspective de détention lorsque la répétition du geste confine à la routine et à l’ennui. Sans compter le chômage qui ne s’avère pas une situation plus libérée. La vie à deux recèle aussi son lot d’enfermement dès que la renégociation permanente du sous-entendu fondateur de la rencontre n’entrevoit pas d’issue satisfaisante pour chacune des parties. Quant au célibat, cette vie à deux avec soi-même, combien ne l’éprouvent pas comme un isolement ? Et c’est sans compter avec nos servitudes volontaires auxquelles nous adhérons à l’insu de notre plein gré : les réseaux sociaux quand ils deviennent insi-dieux et les addictions de tout acabit que, naïvement, nous croyons maîtriser.
Serions-nous donc nés confinés et condamnés à mourir de même ? Peut-être pas. Mais pour cela, il nous faut convoquer quelques ressources : le courage, ce "juste milieu entre la peur et l’audace", comme dit Aristote ; la lucidité, cet exercice à toujours reprendre pour empêcher de se méprendre sur le monde et surtout sur nous-mêmes ; l’empathie, cette disposition à une forme de connivence qui consiste à appliquer avec à-propos l’injonction « Restez chez vous » en nous abstenant d’accaparer la place de l’autre pour éviter que lui ne sache plus où se mettre....
François Tefnin

Aueur de "Est-ce que tu as la clé", éd. Murmure des soirs, 
Pour lire le texte complet, cliquez ici

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Voilà ! Je découvre le site des dimanches du Houmier ... et je m'en émerveille.
J'aime beaucoup le texte de Jacqueline sur le temps que le covid-19 nous donne.
J'aime aussi l'homélie de Dominique Collin trouvée sur le site des dominicains et que je mets en pièce jointe (le titre est de moi).
Frédéric


La survivance de Lazare
 

​Comment lire un passage d’évangile en cette période tout à fait particulière et, pour certains, angoissante ? En apportant devant le texte les préoccupations qui sont les nôtres afin de voir comment il réagit. C’est à cette condition que le texte de l’évangile, surmontant son opacité originelle, peut redevenir parole vive, parole parlante, s’adaptant à notre situation pour nous offrir une compréhension nouvelle de ce qui nous arrive.
[...]

On a tout fermé, ou presque. C’est le confinement. On se confine chez soi pour respecter d’évidentes règles sanitaires. Mais on se confine aussi parce qu’on a peur. Et à la peur du danger extérieur s’ajoute la peur de rester à l’intérieur, la claustrophobie. Quand on se confine par peur, le lieu qu’on habite finit par ressembler à un mausolée, un tombeau. On y vit, que dis-je ?, on y dévit de manière sépulcrale, hébété, démoralisé, et comme absent à soi-même et aux autres. Et à la longue, comme Lazare, on finit par sentir la peur, par sentir la mort de la lassitude de vivre.
Le remède à l’épreuve du confinement ? « Déliez-le et laissez-le aller », dit Jésus. Quand le corps est confiné, il n’y a qu’une chose à faire : délier notre esprit. Cet esprit que nous tenons le plus souvent en laisse, le voilà qui aspire à la liberté. Laissez-le aller, vagabonder, respirer, réfléchir, méditer, prier, jouer, écouter, penser à nouveaux frais, imaginer, faites feu de tout bois pour donner à votre esprit de la hauteur et de la profondeur. N’ayez pas peur de remettre en cause les croyances qui vous paraissaient hier encore évidentes. Déjà, elles ne tiennent plus la route. Ce dont nous aurons besoin pour la vie d’après, c’est d’esprits déliés, vraiment libres....
Dominique Collin, o.p.
Pour lire le texte en entier : https://drive.google.com/file/d/10sb8jNh8C7-oe9odblQaC8rupK740EL2/view?usp=sharing
Source : https://www.dominicains.be/fr/homelies/homelies-audio/63181-cinquieme-dimanche-de-careme-a-doc

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Merci pour le partage de ces textes qui nous nourrissent et nous aident pendant cette période difficile… Je t’envoie également un texte que j’ai reçu et que j’aime beaucoup. Thérèse

Et tout s’est arrêté…
 
Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. A cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?
[...]
Après ?
Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter. Et nous appellerons cela la patience.
 
Après ?
Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école. Et nous appellerons cela la fraternité...


Pierre Alain LEJEUNE, prêtre à Bordeaux, 22/03/2020
Pour lire le texte en entier : https://drive.google.com/file/d/10o-21ljpcdI3qSrnSuua4WeFcv5GyfeN/view?usp=sharing
Source : https://pierrealainlejeune.wixsite.com/monblog/single-post-mfhkg/2020/03/22/Et-apr%C3%A8s-


De tout coeur merci pour ces textes qui m'ont permis de me poser un instant pour mieux vivre cette situation si particulière. J'espère que vous allez bien et que ceux que vous aimez aussi. Je vous envoie un texte de Benoît Coppée, avec toute mon amitié, 
​Béné

 
 
L’instant résiliant
 
"J’entends qu’on réfléchit à donner cours pendant les vacances de Pâques, qu’on réfléchit à donner cours pendant le mois de juillet. J’entends que "toutes les options seront étudiées". J’ai l’impression de rêver. J’ai le sentiment qu’on n’a pas encore compris. J’ai le sentiment que le message que nous envoie le COVID-19 n’est pas suffisamment clair… L’Humanité est à bout de souffle, à bout de performance, à bout de défi, à bout de rendement. Elle a le dos en bouillie. Elle doit se reposer. Elle doit s’arrêter. Elle doit regarder pousser des salades, butiner des abeilles et filer la truite dans les rivières. Elle doit retourner des potagers. Elle doit soigner des vergers. Elle doit planter des graines et des arbres. Elle doit construire des feux de camp autour desquels raconter des contes, des histoires, des légendes, les épaules enveloppées d’une couverture chaude. Elle doit marcher à pas de papas et de mamans sur des petits chemins de campagne, de village, de montagne. Elle doit prendre par la main. Elle doit expliquer les étoiles. Elle doit montrer les fleurs, le sable et le vent. Elle doit serrer dans ses bras les anciens qui auront survécu. Elle doit retrouver ses racines, ses rites, ses rituels, ses pays, ses poètes. Qu’on laisse les enfants et les élèves en paix. Ils ont l’âme fragile. L’Humanité aura besoin d’un temps de résilience. Les anciens devront prendre dans leurs bras. Pour rassurer. Pour aimer. Pour contenir. Nous sommes partis pour des mois, des années.
Lorsque l’Humain a balancé une bombe sur Hiroshima, il a pris conscience de sa capacité de réduire la planète à un sac de farine. Il a fait marche arrière, l’Humain.
Aujourd’hui, c’est pareil. On doit comprendre cela : notre Humanité est à bout de souffle. On doit faire marche arrière. J’entends qu’on réfléchit à donner cours pendant les vacances de Pâques. J’ai l’impression de rêver …

Benoît Coppée, écrivain et enseignant
26/03/2020
Gwendoline, l'épouse de Denis, nous propose un texte de Moustapha Dahleb, un écrivain Tchadien. Ce texte est beau par sa simplicité, humilité et résume la voix qui résonne à l'intérieur de moi. 


L’humanité ébranlée
et la société effondrée
par un petit machin


Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d'invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l'ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.
Ce que les grandes puissances occidentales n'ont pu obtenir en Syrie, en Lybie, au Yemen, ...ce petit machin l'a obtenu (cessez-le-feu, trêve...).
Ce que l'armée algérienne n'a pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (le Hirak à pris fin).
Ce que les opposants politiques n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (report des échéances électorales...).
Ce que les entreprises n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (remise d'impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d'investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques...).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats  n'ont pu obtenir, ce petit machin l'a obtenu (baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée...).
Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu'ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n'est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d'une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l'argent n'a  aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l'univers pour établir l'égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l'intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l'Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l'humanité prenne conscience qu'elle n'est que souffle et poussière.
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l'évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre "humanité" dans cette "mondialité" à l'épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et méditons sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants !
Moustapha Dahleb
Photo
Jacqueline et Alain proposent le texte de Geneviève Damas, une amie écrivaine, qui sera notre invitée aux Rencontres du Houmier, le 14 novembre prochain. Un beau texte à destination des mamans et papas confinés avec les enfants.


La petite reine
 
Ce que j’aime le plus, ce qui m’aide à tenir, en temps normal, c’est le mouvement. Mon père disait de moi, enfant : “Geneviève est une fille de l’air.” Quand je bouge me viennent mes meilleures idées d’écriture. Comme si une fois que le corps était occupé, l’imagination pouvait enfin se déposer. Marcher, pédaler, danser, nager, donc. À toute force. Envers et contre tout.
Aujourd’hui, le mouvement est devenu un luxe inestimable. Nager semble bien mort. Danser aussi, sauf dans la cuisine quand tout le monde a le dos tourné. Marcher alors, dans la ville ou la forêt. Et surtout, ces derniers jours, pédaler, pédaler à toute blinde. Ce plaisir-là, cette liberté-là. Je dirais même jouissance.
Après être restée confinée des heures avec mes enfants que j’aime, qui sont ce que j’ai de plus cher au monde, dont je suis si fière, mais qui, dans ce moment critique, me tapent parfois sur le système, je pourrais me mettre à hurler tout à coup, mais je me retiens, je me force à sourire un peu plus, me répétant que c’est formidable cette expérience de confinement, anthropologiquement très instructif, nous tous ensemble – Juliette, ma fille de 14 ans, qui écoute sa musique à plein tube dans sa chambre si peu insonorisée, Ludo qui effectue des tirs cadrés dans l’escalier même si “Je t’ai déjà répété cent fois que cette maison n’est pas un terrain de foot !”, Rose qui vient de décider de commencer une aquarelle sur le parquet du salon, sans oublier Joséphine, ma cadette, qui a raccourci les cheveux de toutes ses poupées avec les ciseaux à couture – je concentre ma pensée sur Nelson Mandela et l’étroitesse de sa cellule, de la contrainte peut naître quelque chose de positif, je me dirige vers le rez-de-chaussée, annonçant que je vais faire un tour, pas grand-chose, juste une petite demi-heure, “Maman va prendre l’air”. “Je peux venir avec toi”, demande souvent Joséphine. Je réponds qu’il ne vaut mieux pas. J’entre dans la buanderie. Je ferme la porte. Je décroche mon vélo du mur, j’enfile mon casque, je m’assieds sur la selle, je ferme les yeux et là, c’est parti, le monde pourrait bien s’écrouler, il n’y a plus que la route à perte de vue. Je traverse le boulevard, je file le long du canal, j’entends les cris des mouettes, les moulins à vent tournent, je respire l’air à pleins poumons. Dans les rues, il n’y a plus personne à présent, je brûle les feux, je monte sur les trottoirs, je prends les sens interdits. Finies les règles et les contraintes. Me voilà libre. Et quand il est l’heure de revenir, je pose mes deux pieds sur le plancher, je sors de la buanderie, je remonte l’escalier : “
Maman est de retour, mes chéris !”
Geneviève Damas 
Metteuse en scène et écrivaine aux sujets très sensibles comme “Patricia”,
sur les migrants, et “Bluebird”, sur une mère trop jeune qui doit se séparer de son bébé

Un jour, un mot…
 
C’était au printemps 2020, je m’en souviens encore très bien.
Le mot « confinement » est sorti des grilles fléchées, cachées et croisées où des experts l’avaient confiné.
Il voulait vivre au grand air, tout en sachant qu’il allait lui mettre des frontières à ce vagabond impénitent !
Il nous tomba dessus alors que les oiseaux chantaient le réveil de la nature, donnant à ce printemps une nouvelle identité. Au printemps de Prague, au printemps de Bourges ou de Boticelli, il fallait désormais ajouter le printemps du Covid-19.
 
En l’entendant pour la première fois sur les ondes, confinement m’emplit les oreilles de douceur, de cocooning, d’illusion de moments douillets.
Quelques jours plus tard, sur les réseaux sociaux et sur toutes les lèvres, le mot, subitement, me révéla toute son ampleur.
Je l’ai trouvé admirablement bien choisi car quel mot aurait illustré de manière aussi magistrale la situation inédite que nous vivions ?
Ce mot unique était, en effet, constitué de deux mots : con     finement qui définissaient à merveille les réactions humaines de ce printemps pas trop printanier.
Eh oui, certains portaient le premier avec une désinvolture incroyable, se moquant allègrement des mesures préconisées ou pire encore, profitant de la situation pour créer panique, doute et angoisse aux alentours.
D’autres empoignaient le deuxième à bras le cœur pour, tout en finesse, féliciter, aider, stimuler ceux qui, jour et nuit, soignaient, protégeaient, inventaient de nouvelles pistes de solidarité.
 
Quelques jours plus tard encore, le confinement, de main de maître, m’offrait de philosopher avec le temps, ce qui n’arrivait jusqu’à présent qu’aux poètes ou autres distraits.
Lui, après lequel tant de gens courent
Lui, que certains n’ont jamais
Lui, que beaucoup prennent pour de l’argent
Lui que l’on tue parfois
Lui, le temps, il s’est avéré qu’il n’avait pas encore fait son temps !
Il est tout à coup devenu quelqu’un
A qui l’on s’adresse
A qui l’on propose un arrêt
Avec lequel on crée des liens.
On s’est surpris à vouloir mieux le connaître.
 
Et si, me dis-je aujourd’hui, alors que le printemps s’est mué en hiver,
si, envers et contre tout,
malgré les deuils, les souffrances et les retombées économiques néfastes,
ce confinement n’avait été tout simplement, pour paraphraser Michel Le Bris*, qu’un temps pour retrouver le poème en nous, qui nous fait libre, et nous fait homme ? 

Jacqueline Calembert 

*in 
Pour l’amour des livres, Michel Le Bris, Grasset, 2019.
Confinement
 
François Cassingena-Trévedy
 
[...]  Il y a tout au fond de nous des espaces infinis que nous avons peur de côtoyer et que nous fuyons d'ordinaire. Une occasion nous est offerte en ces jours de les approcher, de les habiter, et de découvrir, au fond du puits sans fond que nous sommes, cette " eau vive qui jaillit en vie éternelle " (Jn 4) et que Jésus indiquait à la Samaritaine. C'est par nos profondeurs essentielles, par nos abîmes partagés, ouverts les uns aux autres comme des vases communicants, que se nouent nos véritables relations sociales. Nos distances nous rapprochent autant que nos caresses, nos majestés respectives autant, et plus sans doute, que nos facilités ordinaires.
 
Étonnant, ce silence qui s'entend aujourd'hui partout alentour. Qui eût cru que cela fût possible ? Nous sommes entrés, malgré nous, dans la gestation d'une civilisation différente, car c'est une civilisation différente qui doit absolument commencer à naître de cette épreuve. Il y a trop de choses dont ne voulons plus, dont nous n'en pouvons plus.
 
Confinons-nous dans l'infini qui fait notre dignité d'homme et notre seule valeur d'échange entre humains.

[...] Le confinement est une exigence civique sans dispense : c'est aussi un exercice spirituel. En nous isolant, il nous fait retrouver des liens ; en mortifiant notre frénésie de vivre, il nous révèle le vital de la vie ; en nous mettant en arrêt, il fait de nous les artistes des tâches les plus humbles.

 
François Cassingena-Trévedy
Moine bénédictin et émailleur sur cuivre à Saint-Martin de Ligugé. 
17 mars 2020
1- Blaise Pascal, Pensées, 201, 205, éd. de la Pléiade, 1936

Lire le texte en entier : Retour au texte
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Confinement Photo : Serge HdeH

Étrange sentiment d'attente
Entre une vie suspendue
Et une autre qui n'a pas encore vraiment repris son cours
De rares rencontres
Qu'il nous faut pas à pas réapprivoiser
L'incertitude de ce que sera l'été
Et surtout l'automne
Nos saisons à venir
Nos clairières espérées
Cette étrange chape qui semble peser
Sur tant de destins inquiets
Ces sourires masqués
Toutes ces salles encore vides
Cette saturation d'informations négatives et figées
Qui nous amènent à vouloir couper le son
À désirer respirer ailleurs
À vouloir un espace plus vaste
Et pourtant ces projets mûris dans le silence
Ces terrasses gagnant sur l'inquiétude
Cette peur qui s'éloigne
Ces prudences vaincues
Cette poésie qui reprend son souffle
Cette joie qui frémit
Cette confiance secrète
Ce plaisir de se retrouver
Et d'aimer à nouveau le ciel mis à jour
L'éclat lumineux des voix
La musique des choses
La vibration des visages...
Jean Lavoué

11 juin 2020


La Poésie partage avec la religion et le sacré, sans se confondre avec eux, le pouvoir de nous replacer à la fois dans ce qu’il y a de plus concret et de plus ineffable : elle nous unit, par le verbe, aux émotions du monde.
Christiane Rancé
La Croix, 4 juin
2020-06-11


Sortez...
délivrez-vous
de vos rêves
et de vos dogmes...
mettez-vous
en chemin !

José Arregi
Nous souhaitons ardemment un monde déconfiné, une nouvelle communauté humaine au sein d’une alliance planétaire vitale. Quand et comment cela se fera-t-il dépendra de beaucoup de choses, également des virus, mais cela dépendra surtout de ce que nous, les humains, décidons de faire aujourd’hui.
L’heure est venue de nous repenser profondément, repenser la politique, les partis, les états, les frontières. L’économie, la production, le marché, la consommation et… la faim. Les villes, l’habitat, le transport, la mobilité, la folie touristique. L’information, l’éducation, la culture, la santé intégrale. L’ONU, l’UNESCO, et l’OMS. Et de nous interroger simplement : qu’est-ce qui nous rend heureux, véritablement heureux ?
L’heure est venue de repenser aussi la religion, les religions, le christianisme et l’Église...
Cliquer ici pour lire l'article en entier

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Ecouter
Grand corps malade

Effets secondaires





De tout, il resta trois choses :
la certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu
avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.
Fernando Sabino
extrait de "O encontro marcado"
("Le rendez-vous convenu")
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​Quand le Coronavirus vient titiller la foi !

[...] Célébrations en streaming, comme les matchs de foot ! Liturgies célébrées par le prêtre seul ! Maintien d’une théologie de la "Chasse gardée" ?
Invocation du Très-haut pour stopper le virus ! Serait-ce un retour aux Rogations !
Il y a de quoi y perdre son latin ! Et si nous revenions à l’Évangile. Et si nous reprenions le texte du troisième dimanche de carême pour nous laisser interpeller par la rencontre de Jésus et de la Samaritaine ?
[...] 
Aujourd'hui, mon pain de présence réelle se situe dans tout ce qui fait émerger l’humain, dans tout ce qui est "remise debout" de l’humain.
Face au Coronavirus, mon pain de présence réelle, il est dans tous les soins qui veulent faire reculer le deuil et la peur.
[...]

Mon pain de présence réelle, ce sont tous ces parents qui sont pleins d’imagination pour construire de nouveaux jeux en famille. Ce sont aussi les coucous, par Whatsapp interposé, que les petits adressent à leurs grands-parents.
Mon pain de présence réelle, ce sont tous ceux qui défendent la vie, ce sont les sourires et les salutations des gens croisés furtivement sur les trottoirs ou dans les magasins...

Philippe Liesse – 25/03/2020 Lire le texte au complet : 
https://drive.google.com/file/d/170GKpaWDBZyrk0Ihpn0PZFcSyXxd1VSW/view?usp=sharing

Source : http://www.paves-reseau.be/revue.php?id=1702



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​Thierry nous livre le texte d'une chanson sur le confinement qu'il vient de composer. 


Ballade optimiste
du confinement


Ballade optimiste du confinement
Pour qu’on, finement,
Comprenne le temps
Ballade optimiste du confinement
Pour qu’on, finement,
Prenne le temps.
 
Tu es confinée
Je suis confiné
Nous sommes confinés
Que faut-il qu’on finisse ?
 
Confinée tu es
Confiné je suis
Confinés nous sommes
Femmes et hommes
 
Ballade optimiste du confinement
Pour qu’on, finement,
Comprenne le temps
Ballade optimiste du confinement
Pour qu’on, finement,
Prenne le temps.
 
Aux confins du confinement
Couffins pleins d’enfants
Bonheur et mots choisis
Pour que soit belle la vie
 
Tenir le coup
Résister jusqu’au bout
De retour au réel
La fête n’en sera que plus belle...


Thierry Weise
Mars 2020
Pour écouter la chanson :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=9&v=jYdxTpXBgDI&feature=emb_logo

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A partir d'une suggestion d'un homme politique Texan j'ai trouvé une  interprétation surprenante du sacrifice d'Abraham. Sacrifier son fils ?


​Sacrifier
les personnes âgées ?

 
La suggestion a choqué jusqu’au sommet du Parti républicain. Fille de l’ancien vice-président de George W. Bush, la députée du Wyoming Liz Cheney, numéro trois des Républicains à la Chambre, a ainsi estimé qu’il était inconcevable d’envisager un retour à la normale tant que la santé de milliers d’Américains serait en danger. Tous les responsables du parti ne sont, cependant, pas sur la même longueur d’onde. L’adjoint du gouverneur du Texas, Dan Patrick, a émis l’idée que peut-être les Américains les plus âgés comme lui (il a 69 ans) seraient prêts à sacrifier leur vie pour que l’économie américaine puisse redémarrer au plus vite.
(LLB 25/03/20)
 
Sacrifier son fils ?

En regardant le tableau
« Le sacrifice d’Abraham »,
de Rembrandt


​[...] L’ange, Abraham, le couteau, l’instant de la mise à mort. Et si l’humanité était Abraham obéissant à cette loi… Cette loi devenue divine au fil du temps – par moment monstrueuse ! – la loi des exploitations, de la brutalité des exploitations que l’on fait du monde… pour rependre ce merveilleux titre qui sonne aujourd'hui comme une prophétie.
Si l’humanité était Abraham obéissant à cette loi… Oui, si nous étions Abraham sur le point d’égorger ce qui lui était le plus cher : la vie elle-même, la vie de la jeunesse, la vie des enfants des générations à venir.
Et si, précipités dans cette course, dans cette obéissance à cette loi devenue divine, Abraham, - notre humanité, nous – n’avait plus la possibilité de s’arrêter, ne savait plus comment s’arrêter, d’arrêter le geste tout seul ! Celui de l’égorgement.
Il lui fallait alors impérativement le surgissement d’un ange. Que pouvait être alors cet ange ? Que peut être un ange ? Et si le virus était un ange arrêtant notre bras sur le point d’égorger ce qui nous était le plus cher… Et si cet ange exterminateur était en train de nous dire quelque chose d’immense…
Je regarde le tableau de Rembrandt. Je regarde la main de l’ange agrippant celle d’Abraham.
Dans les Écritures il est dit qu’après cette nuit une nouvelle alliance fut établie entre Abraham et son Dieu. Quelle alliance saurons-nous inventer entre nous ? Quels mots pour la nommer ? Et qui pour l’écrire ? Depuis toujours, les humains se sont rassemblés autour de la parole. Alors quels sont les nouveaux mots ? Comment ferons-nous pour donner un sens nouveau aux mots de la tribu ?

Wadji Mouawad
Pour lire le texte complet : 

http://www.dieumaintenant.com/coronaviruslesacrificedabraham.html



"Ce qui vient nous délivrer de l'obscur commence par nous apparaitre lui-même obscur. Ce qui va rendre notre vie à son grand large nous parle avec des mots que notre vie, telle qu'elle est alors, étroite, étouffée, nous empêche de bien comprendre - mais pas d'entendre. Ce qui vient nous aider c'est notre vie future dans notre vie présente." 
Christian Bobin, La merveille et l'obscur, p. 24



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Joëlle ROIDEAUX
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Franz HINDRYCKX
franz.hindryckx@skynet.be

 
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Projet d’un lieu ouvert où se rencontrer pour partager nos recherches de sens.

​Voir  le document qui est à l'origine des "Dimanches du Houmier"
Adresse du jour

Le Houmier
Rue du Houmier 84
4140 Florzé
04/344.48.81
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Coordonnées GPS de la maison : 50.489783,  5.663939


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