18 novembre 2018 :
Vivre avec passion Qu'est-ce qui vous passionne ? Qu'est-ce qui vous concerne profondément ? Les passions de Bernard Balteau Les "enfants cachés" Des passions, il en a plein sa besace, Bernard BALTEAU, que nous aurons la chance d’accueillir le 18 novembre prochain : journaliste, cinéaste, écrivain, mais aussi sculpteur, joueur de guitare et chanteur… il pourrait nous partager toutes ces passions, plus celles qui ne sont pas citées ici. Mais Bernard nous partagera surtout une passion qui est née d’une rencontre, celle de « Mademoiselle Andrée ». C’est ainsi que l’appellent encore les centaines d’enfants juifs qu’elle a cachés pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 6 septembre dernier, Bernard lui a rendu visite pour lui souhaiter son anniversaire. Ce furent deux heures de pure affection. En sortant de la chambre, il a décidé d’écrire un livre sur les « enfants cachés ». Il a ensuite parcouru le monde pour en rencontrer plus d’une trentaine. Par l’écriture de ce livre, Bernard Balteau témoignera de la force de vie qui se dégage de ces enfants fragiles. En effet, ces hommes et ces femmes, aujourd’hui devenus très âgés, lui ont raconté ce qu’ils ont vécu, des histoires incroyables de vies fragiles plus fortes que la mort. Reflets de la rencontre Sous un soleil splendide et en présence de quelques nouveaux-venus, Bernard a lancé notre thème d’année : « vivre avec passion ». Journaliste, cinéaste, écrivain, Bernard nous a expliqué comment, il y a vingt ans, dans le contexte de la montée du Vlaamse Blok, il s’est lancé, avec d’autres, dans des reportages sur les rafles anti-juives organisées par les nazis et la police belge, à Anvers, pendant l’été 1942 et sur le sauvetage de nombreux enfants. Bernard nous a montré un extrait de son film « Les enfants sans ombre » (production : Dérives-RTBF, 2009) qui raconte le parcours du Professeur Shaul Harel, alias Charlie Hilsberg, caché à cinq ans à Bruxelles fin 1942 et devenu, bien plus tard, un éminent neuro-pédiatre à Tel-Aviv. Comment a-t-il survécu pendant la Shoah ? Comment a-t-il réappris à sourire après la guerre ? Comment s’est-il reconstruit ? Une histoire de vie et de résilience, en écho à celle de milliers d’autres. Une histoire qu’il raconte enfin, après plus de 60 ans, à ses propres enfants et petits-enfants. Bernard a rencontré de nombreux anciens « enfants cachés » et écouté leur récit. Il s’est passionné pour leurs histoires. Ces « vies fragiles mais plus fortes que la mort », il a voulu les filmer, puis les écrire. Pour ce faire, il a retrouvé des enfants cachés devenus aujourd’hui des octogénaires : Rachelle, Charlie, Hélène et tant d’autres que les femmes juives et non-juives du CDJ (Comité de Défense des Juifs) - Andrée Geulen notamment (97 ans, aujourd’hui) - ont sauvé de l’enfer. Plus de 3.000 enfants ont été cachés et sauvés par ces femmes courageuses, durant la Shoah. Toutes ont été reconnues « Justes parmi les nations » après la guerre. Quant aux « enfants cachés », ils ont grandi, se sont formés professionnellement, se sont mariés, ont eu des enfants à leur tour. Mais ils n’ont que très rarement raconté à leur descendance ce qu’ils avaient vécu pendant la Shoah. Il leur a fallu attendre cinquante ans au moins pour en parler, revenir sur les lieux de leur enfance, revoir ceux et celles qui les avaient sauvés. Bernard a évoqué pour nous quelques-uns de ces parcours inouïs. Ils sont tous émouvants et résolument tournés vers la vie. Nous avons entendu parler de l’amour plus fort que la mort, de la force qui pousse certaines personnes à résister contre l’intolérable en sauvant ces vies à peine écloses, au risque de leur propre vie, de l’urgence qu’il y a s’ouvrir à la différence. Ces résistances à l’intolérable, elles existent encore aujourd’hui. Bernard les rencontre chez les bénévoles qui oeuvrent avec lui auprès des demandeurs d’asile, avec courage et détermination. Merci, Bernard, pour cette matinée passée avec toi. Elle était imprégnée d’un souffle évangélique. Merci aussi à Thierry. Avec ta guitare et ta voix, tu nous as offert un beau moment musical qui nous a tous rassemblés dans une même écoute complice. Le SS ont répondu à Andrée Guelen :
"Mêle-toi de tes affaires, quand on veut supprimer des cafards, on les écrase quand ils sont petits". Cette phrase a choqué Andrée et c’est une des raisons qui l’ont poussée à rentrer dans la résistance. Mehdi Kassou Avant d’être porte-parole de la plateforme citoyenne d’aide aux réfugiés, Mehdi Kassou menait une vie de cadre dynamique au service d’une multinationale. Il a quitté son "job en or" sans se retourner. C’est au sommet de la vague que survient le déclic. En août 2015, comme tout le monde, il connaît la situation du parc Maximilien. Des centaines de personnes s’y entassent en attendant de pouvoir déposer leur demande d’asile à la Belgique. Il raconte comment un jour, de retour de vacances, il est allé y faire un tour. "Je suis tombé sur un gamin de trois-quatre ans – l’âge de mon fils –, qui dormait sur une bâche en plastique bleu. Voir ça à 200 mètres de Tour & Taxis, où je venais d’assister à un événement avec un alignement de berlines, ça m’a vraiment perturbé. Dans ce parc, je suis tombé à genoux en pleurant." Des volontaires avaient dressé une liste de besoins. Il a vu "tentes", il est allé en chercher cent cinquante. Elles sont parties comme des petits pains, et ce n’était pas encore assez. Alors, il est resté. Il s’est mis à relayer les besoins sur les réseaux sociaux. Il a mis en relation "l’école Maximilien" avec des amis circassiens; monté une levée de fonds pour acheter un oud au musicien irakien Hussein Rassin. Il s’investit, ses nuits se raccourcissent. Sa compagne et lui se font famille d’accueil de Zuber, un ado érythréen. "J’ai dit stop" Le travail de Mehdi Kassou lui laisse une grande latitude – "l’important était le résultat" –, mais son engagement finit par prendre le dessus. "J’avais un vrai problème de conscience, c’était compliqué pour moi de gagner trop d’argent, ça ne me rendait pas forcément plus heureux." Il ne manque qu’un second déclic pour aller un pas plus loin. La multinationale qui l’emploie annonce qu’elle sponsorise l’équipe de réfugiés aux JO. Pour lui, qui considère qu’elle contribue au problème par l’exploitation des mines de cobalt, ça ne passe pas. "J’ai dit stop." En juin 2017, son contrat prend donc fin. "À partir de là, je mets mes compétences de communicateur et ‘d’homme d’affaires’ au service d’une cause qui me semble juste", explique-t-il. Coprésident de la plateforme avec sa compagne Adriana, il veut réagir au durcissement de la politique migratoire, à un discours ambiant qu’il juge biaisé, à des médias qu’il juge au mieux passifs… "Je n’imaginais jamais que moins de six mois plus tard, on serait au cœur de l’actualité", sourit-il, en regardant s’enchaîner sur son GSM les demandes d’interviews. https://www.lecho.be/dossier/portraits/mehdi-kassou-d-homme-d-affaires-a-homme-refuge/9974594.html Le Slam de Nicolas Genequand Il s’approche du Maître et l’accroche: Qui est mon prochain? Jésus s’y colle, raconte une parabole et on décolle. La réponse passera de la vie éternelle à la vie habituelle ■ Couplet 1 Un simple homme, descend de la Grand-Rue à la Jéricho- Corraterie. Le coco se fait descendre, se fait tout prendre. Une bande de bandit le détrousse, le rouste et ouste! On le laisse à demi-mort, il faut le voir à demi-vie. Verra-t-on le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein? ■ Refrain: Il s’approche du Maître et l’accroche: Qui est mon prochain? Jésus s’y colle, raconte une parabole et on décolle. La réponse passera de la vie éternelle à la vie habituelle ■ Couplet 2 Comme pasteur, je passe par là, rempli de mon prêchi-prêcha: « Fais pas ci, fais pas ça! C’est péché, tu dois pas! » Je le vois au bord, c’est sûr, il est mort, je ne vais pas me mettre en tort, je passe, sans remord. ■ Refrain: Il s’approche du Maître et l’accroche: Qui est mon prochain? Jésus s’y colle, raconte une parabole et on décolle. La réponse passera de la vie éternelle à la vie habituelle ■ Couplet 3 Un Erythréen passe par là Il est quelconque Il n’a pas d’huile, ni de vin. Mais il appelle le 144 et sort son défibrilateur Ce sera le sauveur. ■ Refrain final Il s’approche du Maître et l’accroche: Qui est mon prochain? Jésus ne reste pas de glace, la question passe et Jésus la déplace: « – Qui est devenu le prochain? » http://epg.ch/rpur-samaritain-sacree-histoire-damour-revisitee-pasteurs/ |
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